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RECITS d'opération

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Elhyahors ligne
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 (p208169)
Posté le: 04. Juil 2009, 11:33
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Allez hop, je m'y colle
J'ai été opérée ce jeudi 2 juillet par le Dr Hamoir du CHU de Liège.

Jeudi 6h15: le réveil sonne. Je dois être à l'hôpital à 7h30. La nuit a été correcte. Peut-être grâce aux gouttes de fleurs de Bach que j'ai prise pour calmer ma peur.
Je me douche, m'habille, vérifie que la valise est fin prête. Il est 6h30, je suis prête et je me rends compte que j'ai encore 50 minutes à tuer avant de partir (l'hôpital est à moins d'un km). Génial quand on doit être à jeun. Pour tuer le temps et ne pas penser au café dont je rêve je pars en balade, petit tour dans ma ville, arrêt de qq minutes au parc, je me pose sur une pierre et j'écoute chanter les oiseaux en profitant du soleil matinal.
Fin de la pause new age, je rentre, avec encore 20 minutes à tuer..
J'envoie un message à mon amie "je pars à pieds, rdv devant l'hopital".
Je suis donc arrivée là bas comme on arrive à l'hôtel pour ses vacances, en tongs et en tirant mon trolley. J'en riais seule.
Les filles me rejoignent dans le hall. Je remplis les papiers puis je monte au service de chirurgie.
On me montre ma chambre, où une autre dame est déjà en blouse d'opération, l'infirmière me tend la superbe blouse: "normalement vous partez la première, dans dix minutes".
Coup de stress: quoi déjà? Je ne dois passer qu'en deuxième normalement!
J'enfile la blouse et les bas de contention. L'infirmière revient: "finalement vous passerez en deuxième, madame passera avant, je reviens dans quelques instants pour vous préparer."
Ma voisine de chambrée part dans son lit, je lui dis "à tout à 'heure" et je reste avec mes amies.
Ma soeur et mon petit frère passent, ils devaient venir pour une autre visite, ils restent avec moi, on papote, le stress monte petit à petit. L'infirmière revient et me peint la gorge et la poitrine en rose (sympa cette couleur de désinfectant).
Opération prévue à 10h.
10h, je suis toujours là et j'en ai marre d'attendre. Ma soeur me masse le dos pour me calmer. 10h10 l'infirmière m'amène deux Xanax "on va bientôt y aller"
10h15 c'est parti, balade en lit dans les couloirs. Je passe la porte du bloc, un dernier signe à ceux qui m'accompagnent. J'ai peur et j'ai un peu l'impression de leur dire adieu.
Je change de lit, je m'installe sur le brancard d'opération. Un coussin sous les genoux, un autre sous les épaules et la tête encore un peu plus surélevée, originale la position. J'ai du laisser mes lunettes dans ma chambre, je vois flou et je n'aime pas ne pas voir correctement la tête de ceux qui s'occupent de moi.
On me met un bonnet.
"Ne vous en faites pas, vous serez vite endormie"
Je réponds "tant mieux!"
Les infirmières me disent à tout à l'heure et je repars en brancard direction mon bloc.
On m'installe sous la lampe, un bonhomme me place des capteurs.
Je vois mon anesthésiste, elle sourit, je l'aime bien.
"On est prête?"
"Bah heuu"..
Elle me place la perf': "je vais retirer l'aiguille ainsi vous pourrez plier le bras sans problème demain".
Je me demande à quoi va me servir une perf sans aiguille et surtout comment ça va rester dans ma veine mais je ne pose pas la question. J'ai compris le lendemain que l'aiguille est remplacée par une autre "aiguille" en plastique beaucoup plus flexible.
On met mes pieds dans des mousses et on me met une couverture chauffante.
Le chirurgien passe: "vous allez bien?"
Je lui réponds que ça ira mieux après et lui demande comment il va
"Je vais très bien!"
Je lui réponds que c'est le principal, que lui soit en forme.
L'anesthésiste confirme qu'il a l'air plus en forme que d'habitude, moins cerné. Je ris.
Le chirurgien: "ca me fait un peu peur pour les autres fois ça!"
Il me dit qu'il me laisse entre les mains de ceux qui me chouchoutent. "A tout à l'heure!'

L'anesthésiste termine ses branchements
"On va bientôt commencer, je vous ai déjà envoyé l'apéro!"
Je souris de son expression.
Elle me dit que ce qu'elle va m'injecter pique un peu, que je dois penser à quelque chose d'agréable. Son assistant approche le masque.
"On ferme les yeux et on pense à quelque chose de très doux".
J'ai le temps de prendre deux inspirations, de me dire que la gaz picote, de penser au sourire de mon amoureux et puis plus rien.

Je tousse. J'ouvre les yeux, je suis encore dans le couloir du bloc, on me transfère dans un lit. On roule et je pleure, j'ai juste envie de voir ceux que j'aime et je sais que je vais devoir attendre. J'arrive en réa, je vois qu'il est 13h15
"Vous toussez, on va vous faire un aérosol"
Il fait chaud et ce truc qui me fume dans ma gorge me fait transpirer.
Je pense qu'il est tard, l'opération n'aurait du durer que deux heures.
Je somnole un peu. Je suis attachée à plusieurs machines, un capteur de température sur le doigt, des électrodes, la perf, un tensiomètre qui prend ma tension automatiquement toutes les vingt minutes.
On me demande de montrer sur une échelle à combien j'ai mal, je montre 2.
15h30 j'en ai marre d'être là. Je demande à la dame si ça va encore être long: "vous pourrez regagner votre chambre vers 18h"
Je lui demande des magazines que je lis à peine, je n'ai pas mes lunettes..
Je pense à ceux qui m'attendent et j'ai envie d'être auprès d'eux.
On me propose de boire, j'étouffe, l'eau va directement dans le "mauvais trou"
Le chirurgien passe: "tout s'est très bien passé, j'ai vu vos para il n'y aura normalement aucun problème de calcium"
Il m'explique que mes difficultés à boire viennent d'un anesthésiant local qu'il utilise en plus pour éviter de toucher les para. Ca devrait se rétablir.
Il me parle des médicaments que je devrai prendre: des comprimés pour éviter une exophtalmie pendant une semaine. Pas d'hormones avant de se revoir pour la consultation post-op vu que j'ai tendance à être en hyper.
Ne rien mettre sur la cicatrice et commencer à la masser dès le lendemain.
On change ma blouse, une toute propre pour retrouver les zamours qui m'attendent

17h45, retour en chambre, enfin!
Mon amoureux et les amies qui m'avaient accompagnée le matin m'attendent à la sortie de la réa.
Ma voisine est là aussi, déjà debout. Je suis rassurée de voir qu'elle est levée, ça veut dire qu'il en sera de même pour moi.
Je réessaye de boire. L'infirmière me dit "pensez à avaler". Ca me parait idiot, évidemment que je pense à avaler. Je me concentre tout de même et je me rends compte qu'elle a raison, la déglutition n'est pas automatique, je dois penser à avaler pour ne pas m'étouffer.

Je reçois plein de sms, on pense à moi, c'est bon de se sentir entourée.
Je troque la blouse contre le pyjama que j'ai emmené, je me sens déjà plus présentable.
Les amies repartent, je demande à pouvoir me lever, je fais quelques pas, perfusion sur roulettes d'un côté, amoureux de l'autre, ma meilleure amie arrive, retour dans ma chambre, ils ne restent pas très longtemps, je suis encore un peu sonnée. Je leur dis que je rêve d'un brownie. Je les raccompagne jusqu'à l'entrée de l'hopital, l'air me fait du bien.
Retour dans ma chambre, le téléphone sonne, je décroche, j'ai une petite voix mais ça va. Ma grand-mère, qui ne s'attendait pas à m'entendre et pensait qu'elle allait avoir à faire à une infirmière. Je l'entends émue de m'entendre.
Mon amoureux me laisse, je demande à manger. Une soupe et un yahourt, ça passe, j'arrive à avaler.
Ma marraine passe, pas envie de rester seule. Une heure à papoter, de la douceur.

21h30, fin des visites, je tente de trouver une position correcte pour dormir. Je maudis ma perf. Ma voisine a arraché la sienne malencontreusement, on ne lui en a pas remis une. Je l'envie.
Je mets mon casque et démarre mon MP3, du Enya, du calme.
Je dors plus ou moins bien jusque 4h30. Il y a toujours du bruit dans un hopital. Il fait très chaud, toutes les chambres dorment porte ouverte pour avoir un peu d'air, j'entends les ronflements d'un monsieur un peu plus loin et les infirmières qui papotent.

Vendredi 3 5h30: "Bonjour! C'est l'heure de la prise de sang"
Je tends mon bras en traitant de barbares ces nanas qui viennent nous piquer aussi tôt le matin. On reprend ma tension, tout est ok. "Bonne fin de nuit!"
Je remets mon casque
7h30 petit dèj. Les deux tartines passent sans problème. Je me rends compte que j'avale beaucoup plus facilement le solide que le liquide.
Je fais ma toilette tant bien que mal avec cette maudite perf.
Je lis un peu, je m'ennuie et j'en ai marre d'être là.
Je n'ai pas mal, juste la cicatrice qui tire.
9h, l'infirmière passe "je viens vous enlever la perf, pour que vous puissiez vous laver". Merci bien, c'est déjà fait.
Mes grands parents viennent me voir, puis ma soeur et ma nièce. C'est bon de voir le sourire et les grands yeux de cette petite nana d'un an.

11h30 repas.
"Pourquoi on a de la soupe maigre?" me demande ma voisine qui a l'age de ma grand-mère.
"Ils doivent avoir peur qu'on grossisse"
On compare nos cicatrices et nos symptômes.

13h visite du doc. La prise de sang est bonne, le calcium est ok. Je peux rentrer, sauf si je préfère rester pour qu'on surveille mes difficultés à avaler.
Je choisis de rentrer.
L'infirmière vient faire les derniers soins. Désinfection de la cicatrice et pansement en spray.
J'attends mes papiers de sortie. 13h45, tout est en ordre. Mon amoureux vient me chercher à 14h mais je n'ai pas envie de rester plus longtemps dans la chambre. Je dis donc aurevoir à ma voisine et je descends attendre devant l'hopital.

Quel bonheur de rentrer chez soi. Le reste de la journée se passe bien, ma soeur me fait un nouveau massage parce que j'ai un peu mal aux cervicales.
Je dors comme un bébé et me réveille sans douleurs, juste cette sensation de tiraillement au niveau de la cicatrice. Je pense à la masser de temps en temps, j'avais peur de me faire mal au départ mais ça va.

A J+2 ma voix n'est toujours pas redevenue normale mais elle est moins faible qu'hier. Je ne me sens pas fatiguée mais je m'attends à un "contre coup" quand le manque d'hormones va se faire sentir.

Et, comme je l'ai souvent lu ici, je me dis qu'au final cette opération ce n'est pas grand chose et que j'ai beaucoup stressé pour peu de mal.
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FFrancoisehors ligne
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 (p208177)
Posté le: 04. Juil 2009, 14:39
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Et bien merci Elhya pour ce témoignage, de surcroît très bien écrit.
Je remarque d'abord que tu es arrivée le jour même de ton opération et non la veille comme il semble être le cas pour la plupart des autres malades sur ces fora. D'après le doc que m'a remis l'hôpital qui va m'opérer, cela devrait être ainsi ; je dois arriver à jeun le matin du jour J. De toute façon l'hôpital doit m'appeler quelques jours avant mon entrée et là je saurai tous les détails.
Mais étrange qu'on ne t'est désinfecté uniquement les zones à ouvrir. Je lis sur les autres posts, que les futurs opérés doivent se doucher de la tête aux pieds la veille aussi bien que le jour même avec un produit spécial (pardon, le nom m'échappe). N'est-ce pas risqué de procéder comme ils l'ont fait avec toi ? Est-ce courant ?
Même en lisant tous ces messages, je ne suis pas encore sereine - mais me sens tout de même un peu moins frébrile que la semaine dernière sans doute car j'ai enfin accepté que je devrais y passer - car je me dis que peut-être dans mon cas, cela sera pire, que lors de l'opération, ils vont voir que la réalité est pire que ce que révèlent les tests (???), j'ai peur de m'endormir, de ne pas me réveiller et d'avoir très mal à mon réveil - enfin l'horreur quoi ?
De plus, je vis en Pologne et j'ai peur aussi que les méthodes ne soient pas du même niveau et aussi il faudra que je graisse la patte des infimières pour qu'elles ne me négligent pas ... Si je fais l'addition de tout ça, c'est normal que je ne suis pas bien dans mes baskets.
surtout prends soin de toi, repose-toi et ne va pas trop vite à reprendre toutes tes activités ! Very Happy
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Beateen ligne
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MessageRécits d'opération

 (p208539)
Posté le: 08. Juil 2009, 17:25
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Récit de Maytot, opérée le 11 juin à Cergy-Pontoise :

Lien à l'intérieur du forumRécit de ma première opération
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nanda1968hors ligne
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MessageRECITS D'OPERATION

 (p208595)
Posté le: 09. Juil 2009, 09:12
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Bonjour
J'ai été opérée le 23 décembre 2008, à la clinique St Thérèse à Luxembourg-ville par le Dr DECKER, jeune mais très compétent. Il m’a enlevé toute la Thyroïde, ou presque, car à ce qu’il m’a dit maintenant, il m’a laissé un petit bout de Thyroïde car le corps en a besoin. Je prends ma petite pilule tout les matins LEVOTHYROX 150 mg de et tout va très bien.

J'avais promis que si tout se passait bien, je reviendrai témoigner pour apporter de l'espoir et du courage à ceux en attente d'opération parce que beaucoup de gens qui vont bien finissent par oublier de venir le dire sur le forum et cela est très important quand on est malade de savoir qu'il y a des personnes en pleine forme après l'opération. J’avais très peur moi aussi et c’est justement CE forum qui m’a aidé, donc voilà mon histoire.

Vers la mi-avril 2008 suite à un examen que moi-même j’ai décidée de faire, car à 40 ans et pas malade je décide de faire un check up. On me dit directement qu’il faut enlever la Tyroïde. AH ! J’ai des kystes de 3 cm des 2 côtés un chaud et autre froid, en plus pleins de petits derrières. Pour moi tous ces noms de médecine c’est du chinois, donc ce que je retiens, c’est que cela pour être cancéreux. CANCER ça se retiens. J’ai quand même besoin jusqu’à octobre pour me décider, c’est idiot car si on DOIT l’enlever pourquoi réfléchir, mais bon. Je suis donc entrée en clinique le mardi 23/12/08 et je suis sortie le 25 décembre matin. Je suis entrée le mardi matin à 6h30 et 7°° ils m’ont préparée et je suis directement descendu au bloc. Il y avait une infirmière super géniale, elle m’a même fait rire avant de m’endormir. Tout s'est très bien passé. Un réveille tout à fait normal, pas de nausées ni crampes ni rien du tout, comme on se réveille chez soi. Vers 16°° je crois je ne suis plus très sure de l’heure, je mange 2 craquottes avec du thé. Je suis restée donc Mardi le reste de la journée et la nuit en observation et le mercredi matin, Noël, je suis montée dans ma chambre. J’ai eu un manque de calcium pendant 5 petites minutes dans l’après midi puis avec 2 cachets c’est redevenu normal.
Mes nodules étaient tous bénins, par chance. Ma cicatrice aujourd’hui (après 1 semaine de vacance en mai ou j’ai pris du soleil) ne se voit pratiquement plus. Mais surtout depuis je vais bien, je suis exactement comme avant. C'était ma grande peur d'avant l'opération, ne plus être comme avant. De devenir déprimée ou autre.
Et voilà, je m’excuse encore car cela fait quand même 6 mois que j’aurai pu écrire et peut-être aidé quelqu’un à avoir moins peur.
Amicalement
Maria
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minute-papillonhors ligne
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 (p209904)
Posté le: 23. Juil 2009, 15:11
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Désolée pour le roman!!

Récit d’opération Claudius Régaud à Toulouse par le Dr Sarini.


Je me suis faite opérer le vendredi 10 juillet.

J-1 :
Me voilà donc le jeudi après-midi à attendre le VSL en jouant avec ma petite de 11 mois.
Je ne suis pas angoissée, je n’ai pas peur, j’ai l’impression d’aller faire une consultation de plus. J’ai juste une boule dans la gorge à l’idée de laisser ma fille pour la première fois depuis qu’elle est née.

Quand le VSL arrive, les au-revoir sont très rapides, je n’ai même pas le temps de me rendre compte que je pars.
Pour faire passer mon envie de pleurer, je m’extasie sur la voiture qui me transporte, le nombre faramineux de kilomètres qu’elle a déjà fait (317000 km, c’est beaucoup), le chauffeur a du me prendre pour une fana de voiture.

Arrivée à l’ICR, les formalités sont très rapides, car ils ont déjà toutes mes infos sécu et mutuelle. L’ambulancier me laisse et moi, je pars à l’assaut du 4e étage, l’étage de la chirurgie.

Je suis presque attendue, l’infirmière qui me voit arriver sait déjà qui je suis et me dit d’attendre car ma chambre est en train d’être nettoyée. Je saute presque de joie, car c’est une chambre simple, ma seule exigence.

Pendant ce temps, mon homme me rejoint, la chambre se libère, on pose les bagages et hop, on file dehors se chercher à boire.

Une fois revenus, se succèdent dans la chambre une infirmière qui me pose des questions sur ma santé et m’annonce que je serais la première à passer le lendemain, l’hôtelière qui veut savoir ce que je souhaite manger le lendemain soir (magret de canard, j’ai dû mal comprendre ??), l’interne en chirurgie qui passe un long moment à répondre à nos questions et nous expliquer ce qu’il va se passer demain et enfin le Dr Sarini, qui répond encore à nos questions, nous rassure (enfin, surtout mon homme, car moi, je suis hyper détendue, on aurait dit que je sortais d’un congrès de moines bouddhistes).

Finalement, le repas du soir arrive (brochettes de melons/pastèques et tomates/moza et jambon cru, on se croirait au resto) et mon chéri me laisse toute seule.

Je potasse un peu les 3 magazines culturels qui me parlent du bronzage des stars et des enfants de Mickael Jackson et décide d’aller prendre ma douche à l’Hibiscrub.

Bon, ça va, ça ne sent pas mauvais. Par contre, un conseil pour les autres, ne faites pas comme moi, n’imaginez pas que ce truc lave ! Mes cheveux étaient tout gras et bizarres après les avoir passé à l’Hibiscrub, j’avais vraiment une tête de malade. M’enfin, à part ça, j’ai vidé tout le ballon d’eau chaude de l’étage, une vraie longue douche bien agréable.

Je finis la soirée peinarde dans mon lit à regarder un film sur le DVD portable, j’avale le Xanax qu’on m’a amené et je finis par m’endormir.

Jour J
7h : réveil en fanfare ! On m’envoie reprendre une douche pendant qu’on change mon lit. Une fois revenue, on me prépare : bas de contention, pose de la perfusion, pré-médication, charlotte….

Je ne me rappelle plus ce que je fais après, si je dors, ou si je lis…

Le Dr Sarini passe me voir, vu que la veille, je lui avais dit en rigolant qu’il fallait que je vérifie avant l’opération s’il était en forme ! Ca va, il a l’air d’aller très bien, je lui donne l’autorisation de m’opérer !

Le brancard arrive. Je n’ai même pas une petite poussée de stress, je me demande si c’est normal d’être aussi zen.

J’arrive dans le bloc, tout le monde me dit bonjour, je suis surprise de voir des gens si gentils. Deux infirmières me prennent en charge, elles me mettent une super couverture chauffante avec de l’air chaud, c’est génial, je suis trop bien.

L’anesthésiste arrive, il me dit bonjour. Tout le monde est très poli, ou alors, ils partent tous en vacances le soir même et sont super heureux, je ne sais pas trop.

L’anesthésiste me dit que je vais me sentir bizarre, il m’injecte un produit. J’attends, rien ne se passe. Je vais pour lui dire alors que je crois que son produit ne marche pas, mais je m’endors entre temps. Il ne m’a pas demandé de compter, j’étais un peu déçue, je voulais voir jusqu’à où j’arriverais !

J’entends des gens qui me parlent. Je me réveille et je me dis que j’ai dû m’endormir en attendant qu’on me prépare. Dans ma tête, je suis dans une file d’attente et j’attends l’opération.

Je demande l’heure, il est 14h30. Hmmm, bizarre, je demande si on m’a déjà opéré, on me dit que oui. Je me rendors en me disant que je dois avoir un cancer vu l’heure qu’il est.

Après, j’ai des souvenirs assez précis, mais je les trouve tellement bizarres que je me demande si je ne les ai pas rêvé.

On me demande si j’ai mal : je me rends compte que oui. Je mettrais combien de 1 à 10 ? je me dis que je vais dire 10, comme ça, on me donnera une dose de cheval et je n’aurais plus mal. Finalement, je dis 7, parceque j’imagine qu’on ne me croira pas si je dis 10.

Ensuite, j’ai le souvenir que l’infirmière m’appelle par mon prénom pour me réveiller : « Laetitia, réveillez-vous !! ». Elle le fait 2 fois et me dit que mon « alarme d’apnée » se déclenche. Je ne sais pas si ça existe vraiment ou si je l’ai rêvé ce passage.
Elle me réveille encore une 3e fois, et je me rappelle lui avoir répondu : « Mais je respire pourtant ! », elle me dit qu’elle va l’arrêter (l’alarme, hein, pas ma respiration !)

Finalement, je repars dans ma chambre. Je demande si mon homme est arrivé, on me dit que oui, mais il n’est pas là. Je me dis qu’il a dû sortir fumer.
Il est 16h, je me rendors.

Quand je me re-réveille, il est là. Il m’explique qu’il est arrivé à 11h30 et qu’on lui a dit que j’étais sur le point de sortir de la salle d’opération, et de revenir d’ici 2h. Et quand il est revenu au bout de 2h, j’étais encore au bloc !

Je ne me fais pas d’illusion, avec une telle longueur d’opération, je sais qu’il y avait un cancer. Mais ça ne me fait ni chaud, ni froid, je m’y attendais.

J’ai un redon et des strips sur la plaie qui me semble très petite (elle est recousue en surjet et jointe avec des strips). Je suis toute rose, et couverte de colle de scotch.

Je suis fatiguée, j’ai mal, mais je sens que l’anesthésie fait de moins en moins effet et je suis plus gaillarde de minute en minute.

Le chirurgien passe et me confirme le cancer, il me dit que quelques parathyroïdes ont sauté avec le reste, donc une baisse de calcium est très envisageable.

Histoire de finir la journée dans la douleur, une infirmière qui me tripotait les perfusions m’a fait tomber dessus le morceau en métal auquel on s’accroche pour se redresser.
Paf en plein dans la tête ! Je me suis mise à pleurer comme une enfant, mais finalement, j’ai juste eu une belle bosse et très peur.

La nuit se passe bizarrement, l’infirmière très gentille passe toutes les 2 heures, elle regarde le redon, prend ma tension et me file des analgésiques, car j’ai quand même mal. Je pensais que j’aurais moins mal que ça pour être honnête.
Je dors en pointillé, pas facile entre le redon d’un côté, la perf de l’autre. Quand je n’arrive pas à dormir, je lis mon bouquin en attendant l’infirmière.
A un moment, j’ai des bourdonnements dans les mains et les jambes, je pense que c’est le calcium.
J’appelle l’infirmière, mais elle me rassure, tant que ça ne fourmille pas, c’est pas inquiétant.
La prise de sang le lendemain confirme un taux normal.

J+1
J’ai pu me lever le lendemain de l’opération. Très surprise d’y arriver sans tomber dans les pommes, qui est ma spécialité.

Je n’ai quasiment pas d’hématome, le tour de la plaie est juste un peu jaune. D’ailleurs, mon arcade qui s’est pris la barre en métal n’a pas eu de bleu non plus, je pense que l’homéo Arnica a très bien marché.

Franchement à J+1, c’est pas la grosse forme, je n’aurais pas pu sortir. Je peux prendre ma douche avec une aide-soignante, elle m’enlève les traces de scotch.
D’ailleurs, j’ai fait une grosse allergie au scotch chirurgical, j’avais des boutons partout et la peau brûlée.

Je ne fais pas du tout la sieste ce jour-là, mon homme me rend visite, mais le pauvre, je ne suis pas d’une super compagnie.

J+2
En revanche, je sens une nette amélioration à J+2. Déjà, j’ai mieux dormi, ensuite, la douleur est vraiment supportable (j’ai mis 2/10 sur l’échelle). Je peux me lever seule, on me retire le redon (sensation un peu beurk, j’ai fait une chute de tension d’ailleurs), je me lave, fait ma valise dès que j’apprends que mon calcium est bon. Enfin, le taxi est là, je rentre chez moi !

Manque de bol pour moi, le soir même, chez moi, j’ai de la fièvre, qui ne me quittera pas pendant une semaine et je fais une double angine. Du coup, j’ai eu une convalescence difficile car la fièvre tombait difficilement avec le paracétamol, et l’angine était la plus douloureuse que je n’ai jamais eu. C’était plus douloureux qu’après l’opération, même.

A J+13, la cicatrice est sèche, très visible, elle a eu du mal à se refermer, j’ai dû avoir à nouveau des strips après le retrait du surjet.
J’ai des sensations bizarres, ca me tire beaucoup, je ne peux pas lever la tête, ni trop la tourner et quand j’avale, j’ai l’impression d’avoir une pomme d’adam énorme (enfin, j’imagine, étant une fille, je n’ai jamais eu de pomme d’adam).

Je suis encore fatiguée, je fais la sieste tous les jours et je deviens très irritable depuis quelques jours.

Pour conclure, je ne regrette pas du tout d’avoir choisi l’ICR de Toulouse. Le personnel est tout simplement merveilleux, très gentils et attentifs. J’ai eu la chance de voir les mêmes personnes le long de mon séjour, c’est vraiment un plus.
Les repas sont vraiment dignes d’un resto (à part la soupe, qui est toujours aussi insipide). Les chambres sont agréables, climatisées.
Bien sûr le Dr S est aussi génial qu’on le dit.

Un seul détail, le J+1 et J+2 étaient samedi et dimanche, je n’ai donc vu que les anesthésistes et chir de garde. Dommage, mais bon, faut bien que tout ce monde se repose.
Et la sortie un dimanche, c’est assez folklorique, car on m’a oublié la moitié des papiers, dont l’arrêt de travail, que je n’ai pu récupérer que le vendredi suivant.

Voilà, maintenant, j’attends le protocole de la cure d’iode, car cancer bifocal.
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MessageThyroidectomie totale HIA Bégin

 (p210350)
Posté le: 27. Juil 2009, 17:25
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Alors,

Déjà fragilisé par d'autres problèmes de santé sérieux sur les années précédentes, j'appréhendais beaucoup l'opération. Le chirurgien, contraint par la loi, me sort toutes les complications possibles dont la sternoctomie qui me terrifie car elle est très probable dans mon cas.

Je ne vais pas lister tous le blabla vous l'aurez eu ou l'aurez.

Jour 1 :
Arrivée dans la matinée dans le service de chirurgie Vasculaire et Viscérale. Avantage, j'y suis passé près d'une dizaine de fois sur les 4 ans précédents donc je suis connu comme le loup blanc et on m'aime bien.

Au programme, Bilan sanguin, ECG, rasage visage et torse, passage de l'équipe pour faire un petit coucou : Chirurgien, Anesthésiste et sa belle "interne qui va vous endormir", Repas léger, puis Douche à la bétadine Scrub et un premier coup de tranquillisant pour dodo.

Jour 2 :
Réveil 6h
Douche Bétadine scrub, passage de la tenue de bloc : chemise bonnet et chaussons.
7h : départ pour le bloc après changement de chausson (routine)
7h03 : Arrivée au bloc (à 15mètre Very Happy ) pose de la perf, Oxygénation au masque et "Je vous endors" j'ai à peine le temps d'entendre la phrase que ...
13h : Je reprends conscience en salle de réveil. Les infirmiers me regardent avec un sourire. Et l'interne d'anesthésie passe plus souvent que décrit initialement. A noter que la perception du temps est un peu distordue. Après une heure et demi, je suis ramené dans ma chambre et le brancardier, que je connais bien vu mon historique, hilare me dit que j'ai flirté ouvertement avec l'interne d'anesthésie qui, dixit mon chirurgien, quelques semaines plus tard (pourquoi il a attendu) n'est pas restée insensible (comme quoi l'opération a du bon)
PAS DE STERNOCTOMIE ! ! J'ai un bigre de sacré chir
J+1
7h S'il n'y avait pas les 3 redons et la boite à vide je me sentirais plutôt bien. vers midi je ressens des picotements dans tout le corps. Réaction psychosomatique probable mais on me fait un bilan et on me donne une dose de calcium par acquis de conscience avant d'avoir le résultat. 3 minutes après cela se calme. Résultat normal.
Chose impressionnante le volume des pertes en 1 journée explique qu'on me laisse la perf : près d'un demi litre. Mais ce n'est pas rare me dit on.
J+2 Les pertes sanguines sont devenue pratiquement négligeable. mais on me garde au chaud vu que ma voix est assez fortement altérée pour essayer d'avoir un RV chez l'ORL. PB il est en vacance donc on m'enverra faire la visite de sortie dans le civil.
J+3 Très peu de perte : les redons sont retirés, la perf aussi. C'est vrai que cela fait bizarre le retrait des redons mais pas mal.
Dès que j'apprends ma sortie, et ma valise faite je monte de 3 étages et mon endocrinologue me prend entre deux consultations pour parler avec moi et m'expliquer la procédure coté levothyrox.
Fin de l'opération. Le reste est à j+30 et c'est ce qui m'a fait le plus flipper. A tort .

_________________
Les problèmes complexes Twisted Evil sont juste une série de problèmes simples Sad mélangés ensembles.
Cherchons donc les solutions simples Cool
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Samimounehors ligne
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 (p212132)
Posté le: 14. Aoû 2009, 18:05
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Bonjour,
J'ai appris début juillet par mon endocrinologue (Dr Christine Robida à Roncq) que je devais me faire enlever la thyroïde totalement. Mon goitre multinodulaire surveillé depuis dix ans venait de grossir brutalement. J'ai donc pris RV le 16/07/09 avec le Dr Frédéric Combemale, chirurgien à la clinique de la Victoire à Tourcoing. Opération programmée pour le 5/8/9 après-midi. Je prends RV avec mon ORL Dr Lecoutre, Hôpital Provost à Roubaix qui me suit pour une autre maladie, l'otospongiose (j'ai été opérée d'une oreille le 9/8/5 : stapédoctomie avec pose d'un piston de Fisch) pour voir s'il n'y avait pas de risques pour mes cordes vocales. tout est OK : les nerfs étant suffisamment mobiles. Je suis rassurée ayant peur de perdre ma voix (je suis formatrice, conteuse et je dis des textes sur la musique jazz de mon mari : j'ai vraiment besoin de ma voix !)
Réveil à 7h le 5/8/9 à la maison. J'ai RV à la clinique à 12h et je dois être à jeun depuis 7h30. Je prends mon petit déjeuner ainsi que mon Levotyrox (50 que je prends depuis des années), le Lutenyl (contraceptif préparant à la ménopause) et le magnésium conseillé par mon médecin traitant car j'en manque (effet hypothyroïdie ?)
Je prends ensuite un grand bain après avoir démaquillé mes ongles, enlevé alliance et bague (difficile : elles tenaient bien !) et je me lave les cheveux (ils sont longs). Quand mes cheveux sont secs, je les tresse en une longue natte (un truc pratique que je n'ai fait qu'après : faire plutôt deux tresses pour éviter d'avoir une bosse dans le cou...) Je m'habille d'une robe légère (il fait chaud déjà) et de sandalettes. Je prépare mon sac de voyage : un peignoir, 2 chemises de nuit, une robe en coton léger, ma trousse de toilette (avec mes médicaments habituels pour la durée du séjour), gant de toilette, serviette de bain, serviette de toilette, un bon bouquin, mon dossier médical (dernière échographie, analyses de sang, carte groupe sanguin, etc.) Je vais m'acheter des chaussons dans un magasin proche de chez moi (les miens faisaient trop éculés !) puis je pars à Tourcoing. Je laisse ma voiture au métro (mon mari la récupérera) et je me rends à Tourcoing par le métro. Un petit bout à pied jusqu'à la clinique de la Victoire. J'arrive à l'accueil à 12h : ma chambre individuelle est prête, les papiers sont en règle, la mutuelle ayant faxé l'accord de prise en charge, on me confie une télécommande pour la TV et un code pour le téléphone. Une aide soignante me conduit à la chambre où elle m'invite à m'installer. Une infirmière me dit que j'entrerai au bloc à 14h, me demande si je suis bien à jeun, mes allergies (je lui rappelle celle au latex, très important pour l'opération, et à l'amoxicilline), me confie un kit opération (blouse, charlotte, slip et chaussons jetables) et m'indique la douche. Une autre dame passe avant moi. Je retourne dans ma chambre, téléphone à mes proches, fini de ranger mes petites affaires, notamment ce que j'ai besoin dans le tiroir de ma table de chevet (je laisse ma trousse de toilettes dans la salle de bain ce que je regretterais plus tard) L'infirmière revient et me dit de me dépêcher de prendre ma douche car elle doit me préparer pour l'opération. Il est 12h45. Je me douche et me frotte partout avec un savon qui fait la peau rose comme si on avait pris le soleil... Je laisse mes cheveux nattés mais je les badigeonne aussi de savon liquide et les rince. Il fait si chaud qu'ils sécheront vite. Opération à faire 2 fois. Puis j'enfile la blouse (à l'envers me dira l'infirmière en riant), charlotte, slip. Les chaussons ne sont à mettre qu'une fois sur le lit. L'infirmière frappe : elle s'impatiente. Je sors, m'installe sur le lit de ma chambre, enlève mes lunettes. Là, elle me fait prendre un cachet (si je me souviens bien), me pose de quoi mettre une perfusion puis deux autres personnes me conduisent à travers les couloirs jusqu'au bloc opératoire (tout est flou car je n'ai plus mes lunettes). L'anesthésiste en vert vient me voir et après plus rien... Je me réveille comme après un mauvais rêve, ouvre les yeux et sens que j'ai très mal à la gorge. On me parle . L'anesthésiste revient et contrôle mes cordes vocales avec un truc peu agréable dans la gorge. Tout est OK. Puis peu de temps après on me ramène à ma chambre : au moment de sortir de la salle de réveil, j'ai la nausée et je vomis dans un haricot tendu par une jeune femme qui dit à l'autre : « ça, je m'y attendais... » Il est 17h30 quand j'arrive dans ma chambre. Quelques minutes après qu'on m'ait installée, arrivent mon mari et mes filles. Ils me sourient d'un air un peu angoissé : je ne dois pas être belle à voir. Je leur parle mais ma gorge me brûle. Cinq munutes après, on invite les visiteurs à sortir : le chirurgien me dit que tout s'est bien passé mais que ma thyroïde était vraiment volumineuse... Puis infirmière, infirmier, aide-soignants, défilent, tous très attentionnés, vérifient température, tension, perfusion, me demandent l'intensité de la douleur (j'indique 5), mettent de la morphine dans la perf, enlève des pastilles qui étaient restées collées un peu partout sur le corps, etc. Ma famille reviendra un peu, une soeur et mon aînée qui habite le Sud me téléphonent mais j'ai un peu de mal à soutenir la conversation. Je regarde la TV. On m'enlève la blouse de l'opération et on m'en passe une en coton : c'est plus agréable. Vers 21h, j'ai le droit de boire mais tout doucement, par petites gorgées pour ne pas m'étrangler. Je demande le bassin : « c'est bien » me dit-on et on mesure à chaque fois la quantité de déjections... La nuit est très chaude : j'arrive à somnoler grâce à un turban que j'ai mis sur les yeux et des bouchons auditifs. Je dois faire attention à mon bras gauche car la perf est dans le pli du coude : il faut vérifier le goutte à goutte. Quand ça ne va pas, j'appelle les gardes de nuit : c'est environ toutes les 2 heures ce qui correspond à la vérification habituelle. Après la dernière visite, 4h30 je m'endors et me réveille à 7h30 par le petit déjeuner : « Ah, j'ai le droit de manger ? » : un thé, et des biscuits genre casse-croûte BN avec confiture de fraise. Ma gorge me pique. Une infirmière me donne des pastilles au miel. Je peux me lever, avec ma perfusion à roulettes, je vais au cabinet de toilette : le reflet dans la glace me fait peur : j'ai encore la peau toute rouge et ma cicatrice apparaît rouge foncée, gonflée et fermée de strips. Le pansement s'est décollé. On m'en remet un propre. Je me lave à l'eau fraîche et au savon : ça fait du bien. Je mets une chemise de nuit de « grand mère » en coton pilou toute douce, avec des bretelles fermées par un bouton, très pratique pour passer au-dessus de la perf ! Je me parfume légèrement. Je refais ma tresse. Ma nuque me brule comme si j'avais un coup de soleil... On me dit que c'est normal. Re-défilé durant une grande partie de la matinée avec un lit tout frais de draps propres. Cette fois, j'ai droit de boire et j'ai une grande bouteille à disposition dans le frigo du chevet. On m'enlève la perfusion. J'appelle mes proches vers 10h, regarde mon feuilleton préféré que j'ai loupé la veille mais je m'endors à moitié. Repas à 12h45 : pas terrible, la paupiette est « dépiautée » sans doute pour faciliter la déglutition. Après le repas, enfin tranquille. Je dors jusqu'à 16h30. De nouveau des visites : chirurgien, anesthésiste, infirmières, aide-soignants... Le chirurgien me précise que le taux de calcémie est bon et que je pourrais sortir le lendemain matin après un deuxième bilan sanguin. Puis mon mari et mes filles qui m'apportent un petit bouquet de fleurs du jardin dans un vase. A leurs têtes, je vois que je suis plus présentable. J'arrive aussi à mieux parler. Peu après leur visite, dîner avec un bon potage en entrée. J'ai oublié ce que j'ai mangé en plat principal, assez insipide et j'ai échange ma marmelade de fruits qui contient des ananas (j'y suis allergique) contre une compote de pomme. Pas le courage de lire les magazines apportés par mes filles, je m'endors assez vite après avoir pris du dafalgan. Je me lève plusieurs fois par nuit pour me rafraîchir au lavabo avec le gant de toilettes et passer aux toilettes. A minuit, je reprend 2 Dafalgan 500. Je n'appelle l'infirmière qu'à 5h30 car de nouveau le pansement s'est décollé et je l'ai enlevé. Elle me dit que c'était à elle de l'enlever et m'en remet un tout propre que je porte encore à ce jour (le 14/8) Elle me redonne du Dafalgan. Le 7/8, Petit déjeuner à 7h30 : cette fois c'est du chocolat mais tiédasse, avec casses-croûtes et confiture d'abricot. Le chirurgien confirme que je sortirais ce matin sitôt après les résultats du bilan. L'infirmière du labo passe pour la prise de sang. Mais j'attends jusqu'à 11h30 pour avoir les résultats. Je passe la matinée à ranger mes affaires. Ma fille et son copain viennent me chercher. Je règle les papiers administratifs : par chance, le compteur du téléphone s'est bloqué et je n'ai presque tien à payer... On m'enverra la facture pour l'opération à mon domicile (mais on garde la caution de 120€) car le chirurgien n'a pas indiqué le montant de ses honoraires... Pour l'anesthésiste, ce sera 150€ à régler en même temps à réception de facture. Au secrétariat, on me donne un RV dans 2 mois avec le chirurgien et une ordonnance pour du Levothyrox 100 (je mesure 1,65 et pèse 91kg, enfin, avant l'opération car j'ai perdu 900 gr, poids de ma thyroïde ?)
Je rentre à la maison, il est 12h30 : mes filles ont mis des draps propres dans mon lit. Je prends un bain en faisant attention de ne pas mouiller mon pansement. Je tresse mes cheveux en deux nattes, une chemise de nuit propre et au lit... Mon mari me rapporte un bouquet de roses. Je n'ai pas très faim. Je suce des pastilles au miel pour adoucir ma gorge. La cicatrice tiraille et je prends des Dafalagan toutes les 6 heures. Ça va mieux mais hier (13/8) j'ai eu des vertiges toute la journée comme certains jours avant l'opération. Avez-vous ce genre de vertiges ?
Bon, voilà c'est fait, à qui le tour ?
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 (p212142)
Posté le: 14. Aoû 2009, 20:55
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Bonjour Samimoune,
merci pour ton récit.
tu as écrit : "Réveil à 7h le 5/8/9 à la maison. J'ai RV à la clinique à 12h et je dois être à jeun depuis 7h30. Je prends mon petit déjeuner ainsi que mon Levotyrox (50 que je prends depuis des années), le Lutenyl (contraceptif préparant à la ménopause) et le magnésium conseillé par mon médecin traitant car j'en manque (effet hypothyroïdie ?)"
le lévothyrox se prend à jeun avec de l'eau, il faut attendre ensuite 20 à 30 mn pour manger afin qu'il ne parte pas avec le bol alimentaire. de plus, le magnésium, comme le fer et le calcum doivent être pris au moins 3 heures après le lévothyrox pour ne pas géner son assimilation.

pour 91 kg maintenant que tu n'as plus de thyroide, le lévothyrox risque très fort d'être insuffisant, on compte 1.7 à 2µ par kg... il faudrait au moins du 125 voir du 150...

_________________
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Messageprise levothyrox

 (p212227)
Posté le: 16. Aoû 2009, 14:29
Répondre en citant

Bonjour Wynnie et tous les autres,
Effectivement, quand je me suis fait opérer, je n'avais pas encore lu tous les messages concernant le levotyrox, et les interactions avec les autres médicaments comme les oestrogènes (et le Lutenyl en contient) ou le magnésium. Curieusement, aucun médecin ne m'en a parlé alors que cela fait dix ans que je suis sous levotyrox et au moins six ans conjugué avec Lutenyl...
Mais depuis le nouveau dosage (100 pour l'instant, je vois mon endocrinologue dans trois semaines), j'ai mis ma plaquette sur ma table de chevet, près de mes lunettes avec une bouteille d'eau à proximité. Maintenant, j'avale mon cachet juste après mon premier geste du matin : mettre mes lunettes... Je vaque à mes occupations et prend mon petit déjeuner environ 30 mn après le lever en prenant les autres médicaments. Je vois mon médecin traitant mardi (pour enlever les fils) : je lui poserai la question concernant les heures de prises du magnésium et autres...
Merci beaucoup pour ces conseils


Dernière édition par Samimoune le 09. Nov 2010, 00:36; édité 1 fois
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MessageMon opération le 17 août 2009

 (p212697)
Posté le: 22. Aoû 2009, 17:35
Répondre en citant

au Centrum Onkologii de Varsovie (Pologne)

Bonjour,

Je vais essayer de résumer un max car à l'hôpital j'ai écrit presque 30 pages.

Après avoir passé toute la journée de vendredi 14 à l'hôpital pour tests et rencontres avec chirurgienne, anesthésiste et infirmières et avoir eu le temps de voir ma chambre, je n'étais que moyennement angoissée (ou inconsciente ?) dimanche 16 au soir quand j'ai été hospitalisée. Et c'est sans doute pourquoi j'ai voulu monter à ma chambre seule, afin de dédramatiser au possible.

Donc 18h, comme convenu, je prends possession de ma chambre et quelques minutes plus tard arrive ma voisine, qui doit se faire opérer elle aussi le lendemain. Je défais mon sac, range mes affaires, me change pour la nuit et ensuite me mets au lit, sans doute par réflexe.

Etrangement, rien ne se passe, aucune infirmière ne vient nous voir dans notre chambre et ça me paraît même suspect qu'on nous oublie ainsi. Quelques 2 heures plus tard, une infirmière passe dans la chambre avec un médecin et nous demande si nous avons besoin de quelque chose. Je dis que non mais 2 secondes après demande un somnifère et précise que pour le lendemain matin, je veux être shootée pour la conduite au bloc.

Une heure plus tard, une infirmière, glaciale, se pointe avec le somnifère et se tenant très près de moi, elle me fait une piqûre douloureuse dans le bras et à mon grand étonnement elle me précise que c'est pour l'opération. Ca m'a fait mal toute la soirée mais c'était un avant goût de ce qui devrait m'attendre. Ensuite elle revient tenant 2 chemises de nuit, pliées, d'un blanc cassé ou plutôt grisâtre car usagées par le temps et les lavages nous disant qu'il faudra les mettre le lendemain matin. J'en déplie une et misère, on dirait bien des chemises pour les condamnés conduits à l'échafaud. Ma voisine fait la grimace et moi, je conclus que peu importe comment on sera habillée.

Ensuite je prends le somnifère vers 22 h et vais me laver au lavabo (j'avais pris une douche avec schampoing juste avant de partir pour l'hôpital).

Lundi 17

Je me réveille vers 5 h sans avoir bien dormi. Certes j'étais calmée physiquement mais le mental ne l'était pas et toute la nuit j'ai cogité. Je suis allée aux toilettes et suis revenue au lit. Une infirmière est passée à 6h me porter des cachets en me précisant de les prendre à 7 h. J'ai aussi retiré mon alliance et mes bagues en badigeonnant mes doigts de savon et ai confié le tout aux infirmières leur recommandant bien d'y faire attention puisque ces bagues me venaient de mon mari et donc j'y tenais énormement. Je suis allée prendre ma douche juste après les avoir pris à l'heure dite et me suis recouchée après avoir revêtue la fameuse chemise de condamné. La chirurgienne est ensuite venue nous dessiner, à ma voisine et moi, un trait au marqueur bleu indiquant la zone à inciser. Ensuite plus rien jusqu'à ce qu'on vienne me chercher peut-être une heure plus tard. J'étais très calme physiquement mais complètement consciente de la situation. Une infirmière est apparue avec une chaise roulante et m'a demandé de venir. Machinalement je me suis tournée vers ma voisine (qui est passée juste après moi) et on s'est échangé un petit signe de la main. Donc, nous sommes descendues au sous-sol au bloc par l'ascenseur.

Là, un brancardier nous attendait, ça semblait bien organisé, quand même. Tout était vert, clair pour le carrelage des murs et foncé pour le linge, les tenues et tout était sombre. J'ai été invitée à m'installer sur le brancard et à ce moment, j'ai eu quelques larmes et me suis tournée vers l'infirmière qui m'avait conduite au bloc et elle m'a encouragée en me disant "on se retrouve dans 3 heures". Et donc, pas d'autre choix que de m'allonger sur le brancard et de suivre les instructions. Là, une infirmière m'a déshabillée de la fameuse chemise et m'a enveloppée jusqu'à sous les aisselles dans le drap vert foncé posé sur le brancard et le brancardier a demarré, sans mot dire. J'ai eu l'impression que la ballade a été bien longue, les couloirs étaient longs et j'apercevais pas mal de salles d'opération et à un moment il a tourné et on est rentrés dans le bloc où cela devait se passer. Bien sûr je n'ai pas eu la possibilité de voir vraiment comment c'était mais cela ne m'a pas semblé bien grand et je n'ai pas aperçu tout un tas de machines comme on en voit dans les films.

Là, j'ai été prise en charge par 2 infirmières, une de chaque côté de moi. Celle de droite était même rigolotte et essayait de me détendre après m'avoir mis les cheveux dans une charlotte pendant que celle placée à gauche me faisait l'anesthésie et là j'ai hurlé. Le liquide qu'elle m'enforçait dans la veine au dessus de la main me brûlait. Puis, j'ai vaguement reconnu la silhouette de l'anesthésiste vêtu de bleu. Il s'est installé derrière moi et donc je ne le voyais pas. Il m'a appliqué un masque sur le nez, me posant des questions à propos de choses et d'autres pour me faire penser à autre chose et au moment où je m'apprêtais à lui dire que le masque ne marchait pas, j'ai dû m'endormir car après plus rien.

Un peu plus de 2 heures plus tard, je me suis réveillée dans la salle de réveil, en fait un espace transformé devant les ascenseurs. Une infirmière est venue me demander comment j'allais. Je lui ai répondu par une question "est-ce bien fini" ? Comme je n'avais pas plus mal que juste avant l'opération où j'avais un mal de gorge, je craignais qu'elle me dise que ce n'était pas encore fait pour x ou y raison. Au niveau de la voix, je suis comme enrouée mais pas plus.

Puis vers 11h40 je me suis retrouvée dans ma chambre, sous perfusion mais à ma grande surprise pas dans la douleur. Pendant les premières heures, j'ai passé quelques appels et ai surtout envoyé et répondu aux sms et ai lu et fait des mots croisés, fléchés et consorts. Puis le reste de la journée, j'ai somnolé sans plus.

Ce qui a été le plus dur c'est de rester toute la journée sans boire. Aussi impossible d'uriner, j'ai eu beau demander le bassin, je n'ai pu faire que 2 heures plus tard et vu la quantité de liquides absorbés par perfusion, c'était du débit des chutes du Niagara.

En début de soirée, j'ai pu me lever, d'abord pour aller aux toilettes et ensuite avant de me coucher pour la nuit pour me laver mais avec le fameux drain, que je redoutais tant, c'était guère facile, je le tirais parfois et donc cela me faisait mal à la cicatrice ...

La nuit j'ai bien dormi.

Mardi 18

Surprise agréable, la perfusion est retirée ! Après la température prise comme tous les matins à 6 h, je dois aller au bureau des infirmières pour prise de sang. Là encore douleur car la fille a piqué dans 2 endroits ne trouvant pas assez de sang par le premier trou.

Vers 8 h, premier repas et ça a été un vrai plaisir. Le menu n'était pas folichon : bouillie de je ne sais quoi, que je n'ai pas touchée, pain, beurre, confiture, il m'a semblé d'ananas et fromage blanc vraiment délicieux. Je me suis fait aussi une tasse de thé (à l'hôpital ni thé ni café donné aux malades, qui doivent aussi apporter leurs tasse/verre et couverts car l'hôpital ne fournit que les assiettes Wink ) et à ma grande surprise j'ai pu boire sans problème.

La chirurgienne est ensuite passée avec d'autres médecins et des infimières et m'a dit "ne vous inquiétez pas ! Vos résultats sont bons". Quelques minutes plus tard, elle est revenue seule et m'a dit que je sortirai jeudi ou vendredi et qu'il me faudrait passer scintigraphie 3 semaines plus tard, me rassurant que c'était la norme ici.

Ensuite le pansement posé lors de l'opération a été retiré, la cicatrice nettoyée à l'alcool et recouverte d'un autre pansement moins épais.

Le reste de la journée s'est déroulée calmement, visites, lecture, téléphone et j'ai même pu aller me balader quelques minutes au rez de chaussée de l'hôpital en prenant l'ascenseur.

Vers le soir j'ai été très gênée par de gros crachats que je ne pouvais évacuer (pardon !) et par une quinte de toux, ce qui tirait sur la cicatrice. J'ai donc très mal dormi, aussi à cause du redon qui tirait et aussi car la tête de mon lit était trop haute - j'avais oublié de demander aux infirmières de le remettre en position normale pour la nuit et en conséquence, c'était très inconfortable car le lit en fait se retrouvait comme réduit de moitié.

Le repas de midi a été très apprécié : soupe que je n'ai pas touchée, pommes de terre, escalope de poulet pané et coleslaw. J'ai été estomaquée car d'après ce que j'avais vu dans les hôpitaux polonais il y a quelques années, on était passé à presque des années lumière ou alors ai-je bénéficié d'un régime de faveur destiné aux juste opérés.

Le soir, rien de folichon : pain, charcuterie ou fromage, parfois une tranche de tomate, de poivron rouge ou une nectarine.

J'avais des produits laitiers et des biscuits pour amélioer un peu la situation mais en gros, c'était potable.

Une infimière et un médecin sont venus observer le contenu du redon et comme rien ne coulait depuis la moitié de la journée, j'aurais bien été contente qu'ils me l'enlèvent mais non. A un moment, je me suis même imaginer que je le traînerais jusqu'à la fin de mes jours. Ce n'est pas facile à trimballer, si on ne fait pas attention, on n'y pense pas et on tire dessus, c'est difficile de se laver, de s'habiller.

Mercredi 19

Rien de spécial à signaler si ce n'est que le fameux redon a été enlevé et je craignais d'avoir mal. Une infirmière est venue, s'est approchée de moi avec une petite pince coupante, a saisi le bout du redon et l'a coupé et a sorti le tuyau en l'espace de 2 secondes sans la moindre sensation. D'après ce que je lisais, j'avais bien peur car des gens disent que ça fait mal, d'autres que ça fait bizarre et pour moi, absolument rien.

Ensuite la journée s'est déroulée sans problèmes et a été rythmée par perfusions, visites, lecture, téléphone, promenades au rez de chaussée de l'hôpital.

Jeudi 20

Ca y est, c'est mon jour de sortie ! Après le petit déjeuner, je prends une douche avec schampoing (la première fois depuis dimanche), range mes affaires, m'habille pour la sortie et voilà qu'une heure plus tard, je me sens mal. Je me déplace vers le bureau des infirmières et elles me disent d'aller me coucher au plus vite et elles appellent un médecin.

Là, j'ai droit à prise de sang pour contrôler le calcium, un électrocardiogramme, prise de tension et perfusion sur perfusion (à tel point que la nuit d'après je n'ai pas pu dormir tant mon bras me faisait mal) et les médecins m'ont dit que je ne sortirais le soir que si j'en suis capable.

Pendant ce temps, on me nettoie ma cicatrice et me la recouvre d'un pansement propre. L'infirmière me précise que je devrai le faire tous les jours pendant 10 jours et ne pas envisager de passer de la crème avant un mois. Hier (vendredi) mon premier jour hors de l'hôpital, j'ai préféré me rendre chez infirmière pour faire ce travail, je ne m'en sens pas encore la force. Celle-ci m'a dit que le prochain pansement pourra être lundi matin alors ce week-end je n'y touche pas.

La chirurgienne me prescrit de fortes doses de calcium, magnésium et de vitamine D à prendre pendant 7 jours et une prise de sang à faire dans une semaine.

Finalement vers 17h, il m'est annoncé que je peux partir. Bien sûr, j'aurais été un peu contrariée s'il m'avait fallu rester davantage mais je l'aurais fait volontiers car étant désormais seule, je ne veux pas me trouver mal chez moi. Je finis ma dernière perfusion à 18 h passée et ensuite une cousine vient me prendre vers 18h30 et direction maison. Purée, je me sentais faible et avais envie de vomir, je regrettais même d'avoir quitté l'hôpital.

Arrivée à la maison, je me suis couchée mais ne pouvais m'endormir du fait de la douleur dans mon bras mais finalement je me suis réveillée vendredi matin en ayant l'impression de m'être reposée.

Hier (vendredi) je me sentais très faible mais aujourd'hui, ça va presque bien. Je suis même allée faire quelques courses mais sinon jusqu'à lundi, je ne sors pas de chez moi et me repose.

Conclusion

Je ne dirais pas que c'est facile car c'est vraiment une épreuve tant physique que psychologique mais il faut se reposer sur l'équipe médicale car ils savent ce qu'ils font et sauront réagir en cas de problèmes.

J'ai été à mon très grand étonnement satisfaite de l'hôpital car je ne m'attendais pas à ce confort, proche de celui qu'on peut trouver en France.

Maintenant j'essaie de me remettre et surtout attends, j'avoue avec grande angoisse, le contrôle post opératoire qui aura lieu le 7 septembre.

Si mon récit peut enlever quelques craintes aux futurs opérés, j'en serai bien contente.

Merci de m'avoir lue et bon courage aux prochains !
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Samimounehors ligne
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Messagerécit d'opération : errata

 (p212699)
Posté le: 22. Aoû 2009, 22:45
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Françoise, merci pour ton récit. En effet, ce n'est pas très différent de mon séjour en clinique en France, sauf au niveau vestimentaire et hygiène-désinfection, etc.
En lisant ton texte, je me suis souvenue de ce qui s'est passé avant l'anesthésie et je m'aperçois que j'ai fait une erreur. Avant de me conduire au bloc, on ne m'a pas donné un cachet mais placé des gouttes sous la langue avec une seringue sans aiguille. Goût un peu amer. Puis,
j'ai été transportée à travers les couloirs sur un lit à roulettes, j'ai vu le bloc, l'anesthésiste et d'autres personnes habillées de vert, dans une ambiance verte puis plus rien... Je n'ai plus rien senti ni masque, ni perfusion, ni piqûre jusqu'à mon réveil 3 heures plus tard...
J'avais déjà eu des anesthésie générale mais là, ces gouttes, c'est vraiment génial !
Françoise, bon rétablissement et repose toi bien car même si tu te sens mieux, il est important de se reposer pour bien récupérer
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cyclo62hors ligne
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Messagerécit d'opération

 (p212733)
Posté le: 23. Aoû 2009, 13:06
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Récit d’opération pour les futurs opérés de la thyroïde
Je me suis fait opérer de la thyroïde (ablation totale pour « un petit cancer » selon les termes du chirurgien …).Le chirurgien en a profité pour m’opérer d’une hernie inguinale qui me gênait depuis un certains temps.
Dimanche 16 août 2009 :
Entrée à l’hôpital à 16h, formalités administratives, séance de rasage, douche, repas, petit cachet pour bien dormir.
Lundi 17 août 2009 :
Réveil à 6h45, nouvelle douche, petit calmant pour être un peu assommé avant d’entrer au bloc, antibiotique sous perfusion en raison d’une fuite mitrale (c’est une mesure de précaution).
Le brancardier qui a beaucoup d’humour arrive à me faire rire…
Au bloc tout le monde est bien gentil et me met en confiance.
J’entends : « Monsieur ça va ?» je veux répondre mais je ne peux pas, je sens que je m’endors.
……….
J’entends : « Monsieur ça va, tout s’est bien passé, vous êtes en salle de réveil ».ça y est c’est « déjà »terminé ! Tout va bien pour moi, un peu « vaseux », quelques temps plus tard j’ai eu des nausées qui sont très vite passées : forcément comme on est à jeun, on a rien à vomir. (J’en suis à ma troisième opération et c’est la première fois que j’ai des nausées au réveil).Paradoxalement après je me sens beaucoup mieux….
Quelqu’un que dit : « je vous demande de me dire votre nom et votre prénom» (c’est pour vérifier que les cordes vocales n’ont pas été touchées).
On me remonte dans ma chambre…s’en suit un défilé continu d’infirmières, aides-soignantes tout le monde est très gentil et aux petits soins, on injecte des tas de produits dans ma perfusion.
Je n’ai aucune douleur. La douleur est d’ailleurs la première préoccupation du personnel soignant.
Je récupère bien, je passe la journée tranquillement : soins, visite de ma femme, lecture, télé…
Lors de l’intubation mes lèvres ont été blessées et j’ai des aphtes (la dernière fois aussi : Il faut prévoir du borostyrol )
Difficile de dormir à cause du bruit et du passage des infirmières qui prennent régulièrement mes constantes (enfin c’est pour mon bien)
Mardi 18 août2009 :
Tout se déroule normalement .On me retire la perfusion et je me lève, marche sans trop problème avec ma hernie, je mange….: je suis sortant demain.
Mercredi 19 août 2009 :
Le matin je suis pris de fourmillements dans tout le corps (pas mal mais assez désagréable…).
La prise de sang du matin révèle une chute brutale du calcium. On me donne du calcium par voie orale puisque je n’ai plus de perfusion. Egalement du magnésium.
Le chirurgien vient m’expliquer que lors de l’opération des « glandes » qu’il n’a pas retirées ont été un peu chahutées : ça s’appelle des parathyroïdes et ça sert à produire du ….calcium. Il me dit pourtant qu’il n’avait pas eu l’impression de les avoir malmenées. Il faut qu’elles se réveillent : j’en ai 3 et 2 suffissent ! Je garde espoir c’est quand même plus facile que de gagner au loto.
Jeudi 20 août 2009 :
Encore des fourmillements : grâce au calcium leur intensité diminue, le taux de calcium remonte un petit peu. J’ai des crampes dans les mollets la nuit ainsi que des fasciculations.

Vendredi 21 août 2009 :
Les fourmillements sont encore présents mais les zones dans lesquelles ils se produisent diminuent. Leur intensité diminue également.
La nuit, j’ai encore des crampes mais miracle les fourmillements cessent ! OUF et REOOF …..

Samedi 22 août 2009 :
Encore une prise de sang pour le calcium. Le chirurgien constatant la disparition des fourmillements me permet de sortir et me rassure : « il faudra de la patience mais vos parathyroïdes vont redémarrer »
Dimanche 23 août 2009 :
Que j’ai bien dormi chez moi !
Je dois prendre du calcium et du magnésium pendant un mois.
Je prends également du Lévo 75.La semaine prochaine du 100.
J’avais beaucoup entendu parler de fatigue. Pour l’instant (pourvu que ça dur !!!) et après avoir dormi 3-4 heures par nuit pendant quelques jours je ne ressens aucune fatigue…bien sur je n’ai pas une grande activité mais bon…à suivre.
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FFrancoisehors ligne
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 (p212735)
Posté le: 23. Aoû 2009, 13:15
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Bonjour Samimoune et Cyclo !

Finalement on voit qu'en gros çà se passe à peu près de la même façon partout.

Par contre, les gouttes sous la langue, si elles t'ont permis de ne pas sentir l'anesthésie, Samimoune, c'est drôlement bien. L'anesthésie a été pour moi très douloureuse et j'ai beaucoup crié. Lorsque le liquide entrait dans la veine, ça brûlait et la sensation était vraiment horrible. Enfin c'est fini mais s'il le faut un jour, je parlerai des gouttes. Si tu savais le nom, ce serait sympa de nous en faire part/

Quant à Cyclo, tu as été opéré quasiment en même temps que moi (j'y suis passée lundi 17 matin) et je suis contente de voir que tu es chez toi et que tout semble bien aller.

Bonne fin de week-end !
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lilieshors ligne
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 (p212799)
Posté le: 24. Aoû 2009, 11:57
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mon opération du mois du juillet :

1 semaine avant:
J'attaque mon traitement homéo, 1 dose par jour en alternant arnica, opium, gelsemium, nux vomica. Je prépare mon sac, 2 nouvelles chemises de nuit bien décoltée (pas pour affoler le chirurgien mais bien pour proteger ma future cicatrice), une pile de magasines, mon Ipod avec une playlist bien sympa, ma DS avec des jeux piqués à mes fils, un brumisateur, et un coussin tour-de-cou, sans oublier les serviettes de toilette bien moelleuses, et une en microfibre (Décathlon).

mercredi soir:
J'entre à la clinique vers 16h00, formalités administratives, installation dans la chambre, 1 épisode d'Urgences à la télé (je sais je suis dingue) un repas royal : bouillon clair, très clair, transparent, semelle de dinde sèche et purée au plâtre, et pour finir un yaourt tiède. YUMMY! Ensuite douche à l'Hibiscrub, ça mousse pas, ça lave pas et ça transforme les cheveux en foin.
Et au dodo, je suis plutot zen donc je ne prends pas le sommnifère et je dors bien.

jeudi matin :
Reveil à 5h45, l'horreur pour moi qui ne suis pas du matin dutout. Re-douche à l'Hibi et petit sédatif obligatoire, sans oublier la chemise opératoire, taillée par Chanel, bien sûr. A 7h00, j'arrive au bloc, on me mets une couverture chauffante, on me parle gentiment, le chirugien vient me faire la marque pour l'incision, dans une (future) ride. Plus je me riderai moins ont verra ma cicatrice, c'est formidable d'avoir enfin une bonne raison d'aimer vieillir. Il m'explique aussi que je serai dans un fauteuil comme chez le dentiste, et que donc mon cou ne sera pas en extension, ce qui évite les douleurs cervicales.Ouf! puis en avant pour le voyage.L'anesthésiste me demande ce que j'aime faire dans la vie, elle ne le saura jamais, je me suis endormie avant.

jeudi midi :
Salle de reveil. Je suis vivante, j'ouvre les yeux, une infirmière me demande si ça va, je répond oui.... miracle JE PARLE ! Je suis prof alors ma voix j'y tiens. Pas de douleur, juste une gène au niveau de la gorge. Je reste dans les vappes pendant un moment.
A 14h00 on me remonte dans la chambre, je dors encore un peu.
A 16h00 je suis bien reveillée, l'infirmière passe, j'ai un petit besoin alors elle m'amène le bassin. Impossible d'utiliser ce machin, je veux me lever, non, dit l'infirmière, si, réponds-je, et je le fais !!!(Je sais j'ai un foutu caractère)et puis après, je dis "J'ai faim" (cf repas de la veille) alors résignée, elle m'amène 1 compote et un yaourt, frais cette fois. Et je les mange.Puis télé, magasines, téléphones à la famille (ma voix est nickel), repas (guère meilleur mais quand on a faim...)et dodo. Enfin dodo si toutes les 3 heures on n'était pas venu me reveiller pour la température, le catheter et le reste.

vendredi:
Je suis bien, je n'ai pas mal. Visite du chirugien qui n'en revient pas de ma forme, consignes d'usage et ordonnances. 1ère prise le Levo 100, c'est parti pour toute une vie, c'est un peu flippant.
L'après-midi, visites de mes hommes, de ma maman. Je supplie mon mari de m'apporter quelque chose de bon à manger (je sais mon estomac dirige ma vie) et cette brioche est la meilleure que j'ai jamais mangé.

samedi matin:
on me refait le pansement, je ne veux pas voir et de toute façons on ne me le propose pas. je veux juste rentrer chez moi car je commence à m'ennuyer ferme.
samedi midi, je mets les voiles.

3 jours plus tard:
J'ai rendez-vous chez mon généraliste pour enlever le fil. Le pansement collait tellememt fort que j'ai la peau du cou toute irritée, elle pelera encore pendant 10 jours. La cicatrice semble correcte si ce n'est le gros boudin au-dessus, j'attaque la crême tout doucement et les pansements en silicone. Pas de problèmes de calcium, pas la moindre crampe, je n'ai pas pris les comprimés.

3 semaines plus tard:
PDS tsh à 2.5 (normes 0.4/4) tout va bien mais le généraliste monte un peu la dose à 125 (je fais 72kg). Je suis en pleine forme, j'ai repris toutes mes activités, je vais même à la piscine.

Aujourd'hui, ça fait 7 semaines que j'ai été opérée et tout va bien.
La cicatrice tire encore un peu mais le boudin est presque résorbé, je n'ai pas pris de poids.
J'espère que ce récit peut aider les futures opérées, qui angoissent. Bon courage à elles, et restez zen
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Miraldahors ligne
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Messageça y est opérée hier et de retour à la Maison

 (p213977)
Posté le: 04. Sep 2009, 12:32
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Bonjour,
Voici le récit tout frais de mon opération d'hier.

Le 1er septembre 2009 à 10h00, la secretaire médicale du chirugien m'appelle pour m'anoncer que du fait du "Plan Blanc" lancé dans les Hôpitaux du fait de la Grippe A, mon opération prévue le 03 septembre 2009 risquée d'être annulée.
Un peu déçue car je m'étais préparée psychologiquement à affronter cette épreuve, j'insiste auprès de la secrétaire pour me confirmer cette information.
Le 02 septembre, jour de l'admission prévue entre 14h00 et 15H00, je suis toujours dans l'attente de savoir si l'opération aura lieu ou pas et quand!
A 13h20, le 02/09, le téléphone sonne et la secrétaire me confirme mon admission ce jour pour une Lobectomie gauche le lendemain.
J'arrive donc à l'hôpital le 02 septembre à 15H00. On me montre ma chambre et le produit avec lequel je devrai me doucher entièrement le soir et le lendemain. On me questionne sur mes antécédents, d'éventuelles allergies et mon régime alimentaire. On m'informe que j'aurai un repas normal ce soir mais que je devrai être totalement a jeun à compter de minuit à cause de l'opération le lendemain.
Alors seule dans ma chambre, j'essaie de me détendre avec la lecture d'un bon livre et je m'endors facilement. Jusqu'à ce qu'en pleine nuit on installe une autre personne dans ma chambre qui venait de subir une opération en urgence.
A ce moment là, je n'ai quasiment plus dormie. La dame gémissée beaucoup et avait l'air de beaucoup souffir malgré les médicaments.
J'ai eu une montée de stress!
Au petit matin, j'avais les yeux grands ouverts et je suis vite allée prendre ma douche pour attendre sagement qu'on vienne me chercher pour l'opération. J'ai attendu toute la matinée et finalement on est venue me chercher en début d'après midi vers 13H30.
On m'a conduit au bloc, on m'a installée en salle d'opération où on m'a poser le catétère pour la perfusion. On m'a fait respirer de grandes boufées d'oxygène dans un masque et en parallèle l'anesthésiste ma injecté un produit qui m'a d'abord chauffé un peu la main et le bras puis qui m'a conduit aux pays des rèves.
Lorsque je me suis réveilée, j'étais en salle de réveil et quand j'ai voulu redresser un peu la tête, je me suis mise à vomir.
On m'a reconduite dans ma chambre.J'avais très mal à la gorge et ça tirée au niveau de la cicatrice. Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais ce tuyau collé sur la poitrine et qui passé dans mon dos. C'était le redon.
Comme j'avais vomie à mon réveil on ne me donna rien à manger, ni au goûter, ni au dîner. J'ai beaucoup dormi et on m'injecta régulièrement jusqu'au matin des antalgiques pour la douleur.
Le lendemain, (donc aujourdhui) j'allais réelement mieux, très peu de douleur à la gorge et j'ai pu me lever pour aller aux toilettes, prendre ma douche et mettre une autre tenue que cette atroce blouse à demi ouverte.
On a vérifié que je pouvais avaler sans incident un peu d'eau, puis on ne retira ma perfusion. On m'a servi un copieux petit déjeuner que j'ai littéralement engloutie. Le chirurgien est ensuite venu pour me dire comment s'est déroulé l'opération. L'anapath n'a rien donné pendant l'opération par conséquent il me faut attendre dans une semaine les examens complémentaires. On m'a retiré le Lobe Gauche mais il n'est pas exclu qu'il faille retirer l'autre Lobe et faire un curage. Mais ça, on verra la semaine prochaine. On vu de ma forme, le médecin a demandé aux infirmières de retirer le redon et de refaire le pansement pour que je puisse sortir si je le veux. Aussitôt dit, aussitôt fait! Me voilà à la maison à attendre patiemment que les enfants rentre de l'école( Ca sera une surprise car ils ne s'y attendaient pas si tôt.) Je me sens plutôt en forme et j'ai eu un repos d'une petite semaine pour l'instant. Je revois mon chirurgien le 11/09 pour les résultats et la suite de tout ça.
Bon courage à tous les futurs opérés. Very Happy
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