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PENURIES........ Solupred et Cortancyl.......etc......

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Framboisine1
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Message«Le Covid-19 menace aussi les médicaments»

 (p526615)
Posté le: 09. Mar 2020, 23:24
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Bonjour,

- 28/02/20 - le Pharmacien de France :
«Le Covid-19 menace aussi les médicaments»

«Le 12 février dernier, l’Académie nationale de pharmacie rappelait que 80 % des principes actifs pharmaceutiques ainsi que de nombreux excipients étaient fabriqués hors de l’espace économique européen, dont une grande partie en Asie.

....les industriels du médicament se veulent rassurants, rappelant qu’ils disposent de stocks suffisants pour couvrir la production et la distribution, à condition que les autorités chinoises ne prolongent pas les interdictions de travail au-delà de six mois. Toutefois, il existe une réelle crainte pour les médicaments génériques pour lesquels les stocks sont moins importants en raison de marges beaucoup plus faibles que celles des médicaments princeps. La Direction générale de la santé a d’ores et déjà confié à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le soin de surveiller la situation.»

http://www.lepharmaciendefrance.fr/.....ace-aussi-les-medicamentsLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre



En ce qui concerne les différentes spécialités de lévothyroxine, les origines du principe actif et des excipients sont précisées dans le tableau (doc. du 18/05/2018) présenté dans ce lien.....

https://www.ansm.sante.fr/content/d.....rofessionnels-mai2018.pdfLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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 (p527293)
Posté le: 18. Mar 2020, 08:20
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Je transfère ici pour ne pas parasiter le dernier message de Bobette Lien à l'intérieur du forumMessage

Framboisine1 a écrit:
«20 minutes» -17/03/20 -

«15h57 : La vente du paracétamol sera restreinte à partir de mercredi»

https://www.20minutes.fr/monde/2741.....;utm_campaign=13h_1865851Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre


Alors là! Si on voulait provoquer une pénurie artificielle on ne s'y prendrait pas autrement.

Je comprends mieux pourquoi les clients devant moi à la pharmacie (une première depuis que j'ai mon stock d'Eutirox, et une visite pour rien car du GHA y'en avait pas) repartaient avec 8 boîtes de Doliprane.

Les supermarchés sont en libre-service alors on peut difficilement empêcher les clients de piller le rayon P.Q.
MAIS BON SANG
les pharmaciens ne devraient-ils pas refuser de vendre tant de boites qui seront périmées et jetées dans quelques temps ?

Vous me direz, ça n'empêcherait pas les plus motivés d'écumer plusieurs pharmacies mais si les pharmaciens faisaient aussi un peu de pédagogie :

"Mais si tout le monde fait ça, la crise s'aggravera etc. etc."
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 (p532791)
Posté le: 02. Juin 2020, 12:20
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Contre les pénuries de médicaments et de matériels médicaux, une nouvelle tribune signée par les professeurs Jean-Paul Vernant, André Grimaldi et Alain Astier reprend les propositions précédentes (gestion des stocks, relocalisation de la production et création d'un établissement français du médicament) et défend le régime de la licence d'office pour les futurs traitements du Covid-19 notamment.

Citation:
Pénuries de médicaments : plus jamais ça!

Le Covid-19 a confirmé que de nombreux traitements sont en rupture d'approvisionnement. Trois professeurs en appellent à une réforme urgente.

Nous avons vécu, et continuons à vivre, au cours de la pandémie de Covid-19, une pénurie de matériels de santé et de médicaments nécessaires à la réanimation, causée par une augmentation brutale et non prévue des besoins. Mais dans le domaine des médicaments, le phénomène n'est pas récent : depuis une dizaine d'années, des pénuries - liées non à des hausses de la consommation, mais à des ruptures de production et d'approvisionnement - se sont multipliées, concernant en particulier les médicaments du cancer. Alors que les conséquences en étaient déjà dramatiques pour les malades, les informations sont restées trop confidentielles, et des mesures correctrices sont toujours attendues. Aujourd'hui, ce problème éclate au grand jour.

En 2018, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a signalé 868 tensions ou ruptures d'approvisionnement concernant des médicaments d'intérêt thérapeutique majeurs (MITM) pour lesquels, très souvent, il n'y a pas de solution efficace disponible. C'est vingt fois plus qu'en 2008 (44 signalements). Cela concerne des médicaments du cancer mais aussi des antibiotiques, des corticoïdes, des vaccins, des hypotenseurs, des médicaments du système nerveux... En règle générale, ces ruptures ne touchent pas les très onéreuses innovations thérapeutiques. Elles frappent, avant tout, des produits peu coûteux qui, bien qu'anciens et tombés dans le domaine public, constituent l'essentiel de la pharmacopée. Leur caractéristique commune est donc de ne pas être assez rentable aux yeux de l'industrie pharmaceutique. Tant pis pour les malades. Ainsi, la mitomycine C (Amétycine®) et le BCG intravésical, produits importants dans le traitement des cancers de la vessie, sont en indisponibilité chronique - ce qui oblige à recourir à des résections vésicales, lourdes et invalidantes pour les patients. Comment en est-on arrivé là ?

Dans la fabrication d'un médicament, il y a plusieurs intervenants : d'une part, des laboratoires de chimie qui produisent le principe actif ; d'autre part, des laboratoires qui font le travail de façonnage, c'est-à-dire qui, après l'ajout d'excipients, fournissent le produit fini au dosage requis, sous forme de gélules, de comprimés ou d'ampoules injectables.

À la fin du siècle dernier, après des prises de contrôle souvent hostiles et des fusions, la centaine de laboratoires pharmaceutiques internationaux s'est réduite à une quinzaine de grosses structures, les Big Pharmas, avec comme objectif principal une très forte rentabilité, d'autant que dans le même temps des fonds de pensions en quête de profits à court terme en ont pris le contrôle. Les prix des innovations thérapeutiques ne sont plus déterminés en fonction des dépenses engagées pour la recherche, le développement et la production ; ils dépendent uniquement de l'idée que les laboratoires se font des capacités financières du "consommateur". Les prix se sont par conséquent envolés. Ces innovations devenant leurs principales sources de revenu, les anciens médicaments peu rentables ont perdu de leur intérêt.

Cependant, les industriels qui étaient titulaires de d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) ont décidé, pour garder une certaine profitabilité, d'en diminuer les coûts de production : en délocalisant la fabrication des principes actifs en Chine et en Inde, où les salaires sont moindres et les normes environnementales peu exigeantes, et en déléguant le façonnage à des sous-traitants. On estime que l'Inde et la Chine produisent 80 % des principes actifs des médicaments passés dans le domaine public, et que 30 à 40 % des produits finis sont manufacturés en dehors de l'Europe.

De plus, la production se fait à flux tendu, donc avec de très faibles stocks : la moindre rupture d'approvisionnement en amont - qu'elle soit au niveau de la fabrication du principe actif ou, plus souvent, à celui du façonnage - entraîne une pénurie dont pâtissent les malades. Après des semaines, voire de longs mois d'absence, les médicaments réapparaissent avec, généralement, une augmentation du prix, parfois considérable.

Ces principes de maximisation des profits par minimisation des coûts sont enseignés dans toutes les écoles de commerce formant les financiers, lesquels dirigent maintenant indifféremment les industries pharmaceutiques, agroalimentaire, microélectronique ou automobile, avec les mêmes recettes. Le problème est que l'industrie du médicament, comme celle du matériel médical, n'est pas comparable aux autres, car elle s'adresse à la santé de la population. De plus, elle est largement subventionnée, de la recherche à la commercialisation, par la solidarité publique. Les conséquences sont donc particulièrement scandaleuses, l'intérêt des actionnaires semblant l'emporter sur celui des malades.

Pour les seuls traitements du cancer, plusieurs dizaines de produits ont subi des épisodes de pénuries plus ou moins longs. On peut aussi citer la carmustine (BCNU), utilisée dans le traitement de tumeurs cérébrales et pour l'autogreffe de certaines hémopathies malignes : elle coûtait 34 euros les 100 mg en 2013, juste avant de disparaître du marché pendant plus d'un an, pour réapparaître au prix de 900 euros puis 1450 euros.

Le melphalan (Alkéran®) injectable, seul ou en association avec d'autres agents cytotoxiques, est un élément essentiel de la préparation aux autogreffes de cellules souches hématopoïétiques pour traiter les myélomes et les lymphomes. Or, il est chroniquement en rupture ou en distribution contingentée, avec pour conséquences des pertes de chances pour les malades. Cet anticancéreux était fabriqué par la multinationale britannique GSK, qui, ne souhaitant plus s'occuper d'un produit si peu rentable, l'a cédé à une holding pharmaceutique sud-africaine et de droit suisse, Aspen Pharma, tout en gardant une participation. Le titulaire de l'AMM en France est une filiale irlandaise de cette holding, et le principe actif, d'origine indienne. Ces montages complexes sont hélas courants. Le laboratoire Aspen a été accusé, par les professionnels et plusieurs administrations, d'avoir augmenté de façon abusive (jusqu'à 4000 %) les prix de plusieurs anciens médicaments, et d'en avoir restreint artificiellement l'approvisionnement (pénurie organisée). On est là bien loin d'une éthique au service du malade.

Depuis longtemps nous avons, avec d'autres, alerté les pouvoirs publics eu égard aux répercussions tragiques sur les malades de ces pénuries. Or, l'essentiel des travaux mis en route portent sur des mesures à prendre pour gérer ces épisodes critiques de manques - ce que faisait déjà de son mieux l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) -, mais bien peu concernent la prévention de ces crises. Tout au plus, en septembre 2019, le Premier ministre a-t-il demandé à l'industrie pharmaceutique de constituer des stocks, de deux à quatre mois, de certains médicaments. Mais les décrets d'application de cette mesure publiée dans le PLFFS 2020 sont toujours attendus.

Nous avons donc, à plusieurs reprises, avec d'autres professionnels de la santé, émis trois recommandations:

1) Interdire aux industriels titulaires d'AMM de produire à flux tendu, avec obligation de constituer et de gérer des stocks de tous les MITM, sous la forme du produit fini, correspondant au moins à six mois d'utilisation standard.

2) Relocaliser la production des principes actifs en Europe, et si possible en France. Des laboratoires de chimie responsables de cette activité avant la délocalisation, réalisée à leurs dépens, ont conservé toutes les compétences requises pour assurer cette production. La part du principe actif dans le prix final du produit étant très faible, ce dernier devrait n'être que peu majoré.

3) Créer un établissement français du médicament (EFM). Cet établissement public, titulaire des autorisations de mise sur le marché de MITM, organiserait et coordonnerait la production de ces médicaments généricables, avec le concours des fabricants nationaux de principes actifs et des façonniers locaux, sous-traitants jusqu'alors de l'industrie pharmaceutique. Le prix des produits devrait être bas, ne prenant en compte que le coût du principe actif et du façonnage. Cet établissement, ne pouvant gérer la production de tous les MITM, devrait s'organiser avec des établissements de ce type, basés dans d'autres pays européens, afin de se répartir les tâches et de couvrir l'ensemble du champ.

Une telle organisation a vu le jour aux Etats-Unis où, lassés des épisodes répétés de pénuries escortées d'une dérive des prix, plus de 750 établissements de santé ont créé et financé une structure (Civica), qui a commencé cette année à produire et à distribuer à ces établissements des MITM à prix coûtant. La santé financière de l'industrie pharmaceutique - de toutes les industries, celle qui fait les meilleurs bénéfices (en moyenne 20% du chiffre d'affaires) et offre les meilleurs dividendes à ses actionnaires - ne devrait pas trop souffrir de tels établissements, qui produiront des médicaments dont elle paraît s'être désintéressée depuis de longues années. Soulagée de ce poids, elle devrait même, au prorata de ses gains, participer à leur financement. Notre proposition semble avoir reçu récemment des échos favorables dans le milieu politique.

Durant la pandémie, de nombreux produits nécessaires à la réanimation - curares, hypnotiques, antibiotiques, antalgiques - ont manqué ou ont été contingentés. Les prescripteurs ont été contraints à une utilisation parcimonieuse de ces produits essentiels cependant. Des patients en ont pâti. Le cas des curares est exemplaire. Certes, le besoin exacerbé, dans la pandémie de Covid-19, a explosé, mais ces substances indispensables en anesthésie et en réanimation, comme l'atracurium ou le cisatracurium, étaient déjà chroniquement en pénurie, posant d'importants problèmes aux anesthésistes-réanimateurs et aux pharmaciens hospitaliers.

Cette situation difficile va se poursuivre dans les prochains mois, et les malades dont la prise en charge a dû être décalée vont en souffrir. Ensuite, on ose espérer une raréfaction progressive des pénuries. Face au manque de masques, puis de médicaments, constaté en France depuis plusieurs semaines, les responsables politiques se sont inquiétés de l'absence d'autonomie nationale. Notre pays est très dépendant de la Chine et de l'Inde qui, soumis actuellement à la même pandémie, ont été contraints de ralentir la production de certains laboratoires et ne peuvent donc satisfaire à la fois aux besoins de leurs propres malades, très nombreux, et à l'approvisionnement des multiples pays en état de dépendance.

On veut croire que, la leçon retenue, des mesures visant à une autonomie - sinon nationale, au moins européenne - seront prises et que nos propositions seront entendues. La constitution de stocks de curare et d'agents anesthésiques correspondant à six mois d'utilisation habituelle aurait, par exemple, permis d'atténuer les difficultés actuelles. Et la production locale de principes actifs ne nous aurait pas rendus captifs de rivalités internationales.

Après la crise sanitaire s'annonce une crise économique, avec la menace d'une récession touchant la plupart des secteurs industriels. Il serait à la fois paradoxal et choquant que les traitements du Covid-19, une fois leur efficacité prouvée, ainsi que les vaccins retenus, soient l'occasion pour les laboratoires de nouveaux profits. Il conviendra donc que toutes ces thérapeutiques, n'étant plus soumises aux lois du marché, soient vendues à prix coûtant, et que le régime de la licence d'office, autorisant les pays demandeurs à produire eux-mêmes des médicaments encore sous licence, puisse s'appliquer.

Jean-Paul Vernant est professeur émérite d'hématologie, André Grimaldi professeur émérite de diabétologie et Alain Astier professeur honoraire de pharmacie.
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 (p532792)
Posté le: 02. Juin 2020, 12:20
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Contre les pénuries de médicaments et de matériels médicaux, une nouvelle tribune signée par les professeurs Jean-Paul Vernant, André Grimaldi et Alain Astier reprend les propositions précédentes (gestion des stocks, relocalisation de la production et création d'un établissement français du médicament) et défend le régime de la licence d'office pour les futurs traitements du Covid-19 notamment.

Citation:
Pénuries de médicaments : plus jamais ça!

Le Covid-19 a confirmé que de nombreux traitements sont en rupture d'approvisionnement. Trois professeurs en appellent à une réforme urgente.

Nous avons vécu, et continuons à vivre, au cours de la pandémie de Covid-19, une pénurie de matériels de santé et de médicaments nécessaires à la réanimation, causée par une augmentation brutale et non prévue des besoins. Mais dans le domaine des médicaments, le phénomène n'est pas récent : depuis une dizaine d'années, des pénuries - liées non à des hausses de la consommation, mais à des ruptures de production et d'approvisionnement - se sont multipliées, concernant en particulier les médicaments du cancer. Alors que les conséquences en étaient déjà dramatiques pour les malades, les informations sont restées trop confidentielles, et des mesures correctrices sont toujours attendues. Aujourd'hui, ce problème éclate au grand jour.

En 2018, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a signalé 868 tensions ou ruptures d'approvisionnement concernant des médicaments d'intérêt thérapeutique majeurs (MITM) pour lesquels, très souvent, il n'y a pas de solution efficace disponible. C'est vingt fois plus qu'en 2008 (44 signalements). Cela concerne des médicaments du cancer mais aussi des antibiotiques, des corticoïdes, des vaccins, des hypotenseurs, des médicaments du système nerveux... En règle générale, ces ruptures ne touchent pas les très onéreuses innovations thérapeutiques. Elles frappent, avant tout, des produits peu coûteux qui, bien qu'anciens et tombés dans le domaine public, constituent l'essentiel de la pharmacopée. Leur caractéristique commune est donc de ne pas être assez rentable aux yeux de l'industrie pharmaceutique. Tant pis pour les malades. Ainsi, la mitomycine C (Amétycine®) et le BCG intravésical, produits importants dans le traitement des cancers de la vessie, sont en indisponibilité chronique - ce qui oblige à recourir à des résections vésicales, lourdes et invalidantes pour les patients. Comment en est-on arrivé là ?

Dans la fabrication d'un médicament, il y a plusieurs intervenants : d'une part, des laboratoires de chimie qui produisent le principe actif ; d'autre part, des laboratoires qui font le travail de façonnage, c'est-à-dire qui, après l'ajout d'excipients, fournissent le produit fini au dosage requis, sous forme de gélules, de comprimés ou d'ampoules injectables.

À la fin du siècle dernier, après des prises de contrôle souvent hostiles et des fusions, la centaine de laboratoires pharmaceutiques internationaux s'est réduite à une quinzaine de grosses structures, les Big Pharmas, avec comme objectif principal une très forte rentabilité, d'autant que dans le même temps des fonds de pensions en quête de profits à court terme en ont pris le contrôle. Les prix des innovations thérapeutiques ne sont plus déterminés en fonction des dépenses engagées pour la recherche, le développement et la production ; ils dépendent uniquement de l'idée que les laboratoires se font des capacités financières du "consommateur". Les prix se sont par conséquent envolés. Ces innovations devenant leurs principales sources de revenu, les anciens médicaments peu rentables ont perdu de leur intérêt.

Cependant, les industriels qui étaient titulaires de d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) ont décidé, pour garder une certaine profitabilité, d'en diminuer les coûts de production : en délocalisant la fabrication des principes actifs en Chine et en Inde, où les salaires sont moindres et les normes environnementales peu exigeantes, et en déléguant le façonnage à des sous-traitants. On estime que l'Inde et la Chine produisent 80 % des principes actifs des médicaments passés dans le domaine public, et que 30 à 40 % des produits finis sont manufacturés en dehors de l'Europe.

De plus, la production se fait à flux tendu, donc avec de très faibles stocks : la moindre rupture d'approvisionnement en amont - qu'elle soit au niveau de la fabrication du principe actif ou, plus souvent, à celui du façonnage - entraîne une pénurie dont pâtissent les malades. Après des semaines, voire de longs mois d'absence, les médicaments réapparaissent avec, généralement, une augmentation du prix, parfois considérable.

Ces principes de maximisation des profits par minimisation des coûts sont enseignés dans toutes les écoles de commerce formant les financiers, lesquels dirigent maintenant indifféremment les industries pharmaceutiques, agroalimentaire, microélectronique ou automobile, avec les mêmes recettes. Le problème est que l'industrie du médicament, comme celle du matériel médical, n'est pas comparable aux autres, car elle s'adresse à la santé de la population. De plus, elle est largement subventionnée, de la recherche à la commercialisation, par la solidarité publique. Les conséquences sont donc particulièrement scandaleuses, l'intérêt des actionnaires semblant l'emporter sur celui des malades.

Pour les seuls traitements du cancer, plusieurs dizaines de produits ont subi des épisodes de pénuries plus ou moins longs. On peut aussi citer la carmustine (BCNU), utilisée dans le traitement de tumeurs cérébrales et pour l'autogreffe de certaines hémopathies malignes : elle coûtait 34 euros les 100 mg en 2013, juste avant de disparaître du marché pendant plus d'un an, pour réapparaître au prix de 900 euros puis 1450 euros.

Le melphalan (Alkéran®) injectable, seul ou en association avec d'autres agents cytotoxiques, est un élément essentiel de la préparation aux autogreffes de cellules souches hématopoïétiques pour traiter les myélomes et les lymphomes. Or, il est chroniquement en rupture ou en distribution contingentée, avec pour conséquences des pertes de chances pour les malades. Cet anticancéreux était fabriqué par la multinationale britannique GSK, qui, ne souhaitant plus s'occuper d'un produit si peu rentable, l'a cédé à une holding pharmaceutique sud-africaine et de droit suisse, Aspen Pharma, tout en gardant une participation. Le titulaire de l'AMM en France est une filiale irlandaise de cette holding, et le principe actif, d'origine indienne. Ces montages complexes sont hélas courants. Le laboratoire Aspen a été accusé, par les professionnels et plusieurs administrations, d'avoir augmenté de façon abusive (jusqu'à 4000 %) les prix de plusieurs anciens médicaments, et d'en avoir restreint artificiellement l'approvisionnement (pénurie organisée). On est là bien loin d'une éthique au service du malade.

Depuis longtemps nous avons, avec d'autres, alerté les pouvoirs publics eu égard aux répercussions tragiques sur les malades de ces pénuries. Or, l'essentiel des travaux mis en route portent sur des mesures à prendre pour gérer ces épisodes critiques de manques - ce que faisait déjà de son mieux l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) -, mais bien peu concernent la prévention de ces crises. Tout au plus, en septembre 2019, le Premier ministre a-t-il demandé à l'industrie pharmaceutique de constituer des stocks, de deux à quatre mois, de certains médicaments. Mais les décrets d'application de cette mesure publiée dans le PLFFS 2020 sont toujours attendus.

Nous avons donc, à plusieurs reprises, avec d'autres professionnels de la santé, émis trois recommandations:

1) Interdire aux industriels titulaires d'AMM de produire à flux tendu, avec obligation de constituer et de gérer des stocks de tous les MITM, sous la forme du produit fini, correspondant au moins à six mois d'utilisation standard.

2) Relocaliser la production des principes actifs en Europe, et si possible en France. Des laboratoires de chimie responsables de cette activité avant la délocalisation, réalisée à leurs dépens, ont conservé toutes les compétences requises pour assurer cette production. La part du principe actif dans le prix final du produit étant très faible, ce dernier devrait n'être que peu majoré.

3) Créer un établissement français du médicament (EFM). Cet établissement public, titulaire des autorisations de mise sur le marché de MITM, organiserait et coordonnerait la production de ces médicaments généricables, avec le concours des fabricants nationaux de principes actifs et des façonniers locaux, sous-traitants jusqu'alors de l'industrie pharmaceutique. Le prix des produits devrait être bas, ne prenant en compte que le coût du principe actif et du façonnage. Cet établissement, ne pouvant gérer la production de tous les MITM, devrait s'organiser avec des établissements de ce type, basés dans d'autres pays européens, afin de se répartir les tâches et de couvrir l'ensemble du champ.

Une telle organisation a vu le jour aux Etats-Unis où, lassés des épisodes répétés de pénuries escortées d'une dérive des prix, plus de 750 établissements de santé ont créé et financé une structure (Civica), qui a commencé cette année à produire et à distribuer à ces établissements des MITM à prix coûtant. La santé financière de l'industrie pharmaceutique - de toutes les industries, celle qui fait les meilleurs bénéfices (en moyenne 20% du chiffre d'affaires) et offre les meilleurs dividendes à ses actionnaires - ne devrait pas trop souffrir de tels établissements, qui produiront des médicaments dont elle paraît s'être désintéressée depuis de longues années. Soulagée de ce poids, elle devrait même, au prorata de ses gains, participer à leur financement. Notre proposition semble avoir reçu récemment des échos favorables dans le milieu politique.

Durant la pandémie, de nombreux produits nécessaires à la réanimation - curares, hypnotiques, antibiotiques, antalgiques - ont manqué ou ont été contingentés. Les prescripteurs ont été contraints à une utilisation parcimonieuse de ces produits essentiels cependant. Des patients en ont pâti. Le cas des curares est exemplaire. Certes, le besoin exacerbé, dans la pandémie de Covid-19, a explosé, mais ces substances indispensables en anesthésie et en réanimation, comme l'atracurium ou le cisatracurium, étaient déjà chroniquement en pénurie, posant d'importants problèmes aux anesthésistes-réanimateurs et aux pharmaciens hospitaliers.

Cette situation difficile va se poursuivre dans les prochains mois, et les malades dont la prise en charge a dû être décalée vont en souffrir. Ensuite, on ose espérer une raréfaction progressive des pénuries. Face au manque de masques, puis de médicaments, constaté en France depuis plusieurs semaines, les responsables politiques se sont inquiétés de l'absence d'autonomie nationale. Notre pays est très dépendant de la Chine et de l'Inde qui, soumis actuellement à la même pandémie, ont été contraints de ralentir la production de certains laboratoires et ne peuvent donc satisfaire à la fois aux besoins de leurs propres malades, très nombreux, et à l'approvisionnement des multiples pays en état de dépendance.

On veut croire que, la leçon retenue, des mesures visant à une autonomie - sinon nationale, au moins européenne - seront prises et que nos propositions seront entendues. La constitution de stocks de curare et d'agents anesthésiques correspondant à six mois d'utilisation habituelle aurait, par exemple, permis d'atténuer les difficultés actuelles. Et la production locale de principes actifs ne nous aurait pas rendus captifs de rivalités internationales.

Après la crise sanitaire s'annonce une crise économique, avec la menace d'une récession touchant la plupart des secteurs industriels. Il serait à la fois paradoxal et choquant que les traitements du Covid-19, une fois leur efficacité prouvée, ainsi que les vaccins retenus, soient l'occasion pour les laboratoires de nouveaux profits. Il conviendra donc que toutes ces thérapeutiques, n'étant plus soumises aux lois du marché, soient vendues à prix coûtant, et que le régime de la licence d'office, autorisant les pays demandeurs à produire eux-mêmes des médicaments encore sous licence, puisse s'appliquer.

Jean-Paul Vernant est professeur émérite d'hématologie, André Grimaldi professeur émérite de diabétologie et Alain Astier professeur honoraire de pharmacie.
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 (p534535)
Posté le: 26. Juin 2020, 07:47
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : dilette
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Bonjour,

La mission stratégique visant à réduire les pénuries de médicaments essentiels, confiée à Lien à l'intérieur du forumJacques Biot, a rendu son rapport.

A noter qu'il a été remis en février, avant la crise Covid ; on peut donc légitimement douter qu'il ait pris la pleine mesure de notre sino-dépendance notamment en matière de produits et matériels de santé.

Je ne l'ai pas encore lu mais Ticpharma nous en livre le résumé et, en bas de page, le rapport complet :
Citation:
Les EDL (états des lieux) n’incluent généralement aucune précision concernant les sites de fabrication du conditionnement et le fabricant de substance active dans le cas où la fabrication est réalisée hors de France, ce qui représente la majeure partie des exploitants.

Les PGP (plans de gestion des pénuries), dont le contenu n’est pas normalisé, ne comportent pas toujours d’informations concernant les sites de conditionnement et de fabrication des principes actifs.

https://www.ticpharma.com/story/133.....nees.html?cible=PolitiqueLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre


A noter aussi, à propos de sino-dépendance, que Jacques Biot s'est vu offrir en 2019 le poste d'administrateur de Huawei en vue de confier au géant chinois notre réseau 5G.
Citation:
«Des pans entiers de l’économie seront dépendants de la 5G, prédit Mohssen Toumi : les voitures, les trains, les sites industriels, la signalisation, les centrales… toutes ces activités fonctionnant aujourd’hui en réseaux clos seront demain connectées.»

Dans ces conditions, peut-on se permettre de donner les clés du camion à la Chine, qui n’est pas notre alliée ? Preuves ou pas preuves, nombre d’experts militent pour le principe de précaution.

https://www.capital.fr/entreprises-.....ir-peur-de-huawei-1369766Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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Message:

Message“Les vieux médicaments n'intéressent plus l'industrie!”

 
Posté le: 07. Juil 2020, 07:15
Répondre en citant

Le professeur Jean-Paul Vernant s'indigne du prix de certains traitements et des pénuries de certains produits rencontrées durant la crise. Il pointe du doigt la responsabilité de l'industrie pharmaceutique.

"Il y a une organisation qui est complètement folle en ce moment", dans cet entretien le Pr cite de nombreux exemples : https://youtu.be/ag3MfWOdLhULien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre



https://www.pourquoidocteur.fr/Arti.....n-interessent-l-industrieLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre  
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 (p537676)
Posté le: 17. Sep 2020, 09:23
Répondre en citant

Pénuries de médicaments : 2 mois de stock au lieu de 4 !!!

Rétropédalage en cours alors que la crise Covid a montré combien nous sommes dépendants et manquons de médicaments.

Citation:
Les esprits s’échauffent autour de la question du stockage des médicaments pour lutter contre les pénuries. Alors que l’article 48 de la Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), voté par les parlementaires en décembre 2019, imposait aux laboratoires pharmaceutiques des stocks de sécurité pouvant aller jusqu’à quatre mois pour tous les médicaments, la dernière mouture du projet de décret d’application semble vouloir réduire cette obligation à deux mois. « Si cette disposition devait être adoptée, sous la pression des industriels, ce serait un très mauvais signal envoyé


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https://www.lequotidiendumedecin.fr.....gation-de-stock-de-2-moisLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

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MessageEtude accablante UFC Que choisir

 (p539105)
Posté le: 09. Nov 2020, 09:56
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Citation:
Préoccupée par l’explosion du phénomène des pénuries de médicaments, et par ses conséquences désastreuses pour la santé des usagers, l’UFC-Que Choisir demande :

L’obligation pour les laboratoires de constituer des stocks suffisants pour répondre aux besoins des usagers du système de santé pour l’ensemble des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur ;

Le renforcement, dans la loi et dans les faits, des sanctions envers les laboratoires négligents dans leur gestion de l’approvisionnement du marché français ;

Que, si des relocalisations devaient être entreprises grâce à des financements publics, celles-ci ne concernent que des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), et prioritairement les plus anciens et concernés par des pénuries récurrentes ;

Le développement d’une production publique de médicaments, à même d’assurer la fabrication continue de ceux délaissés par les laboratoires.

https://www.quechoisir.org/action-u.....-leur-complaisance-n84943Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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 (p539113)
Posté le: 09. Nov 2020, 13:59
Répondre en citant

Autre extrait de l'étude UFC, chiffré :

Citation:
Ainsi, notre étude montre que dans 30 % des situations, les industriels renvoient vers un autre médicament, solution parfois médiocre puisque les substitutions peuvent entraîner des effets secondaires plus importants, ou nécessiter un temps d’adaptation à la nouvelle posologie, particulièrement pour les patients âgés. Plus révélateur encore du danger des pénuries, 12 % des producteurs orientent les professionnels de santé vers des solutions de derniers recours, comme la diminution de la posologie. Enfin, et c’est le plus grave, dans près d’un cas sur cinq (18 %), les laboratoires ne proposent tout simplement aucune solution de substitution, laissant entrevoir pour les malades une terrible impasse, des annulations de traitements, et in fine, des conséquences médicales qui peuvent être lourdes.
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 (p540623)
Posté le: 12. Jan 2021, 20:49
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Merci ki pour ce travail de veille.

Avons-nous des statistiques quelque-part sur les pénuries de traitements de substitution sur les dernières décènies (je parle de pénurie "ordinaire", or cas du changement de formule) ? France, Europe ou autre pays développés...
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 (p540636)
Posté le: 13. Jan 2021, 13:04
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : L'effet papillon
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Merci mais malheureusement non je n'ai pas ces statistiques. Hors du marché français, je n'ai même pas réussi à trouver les chiffres de vente des différentes spécialités. C'est un sacré micmac entre labos, marques, formules...

Sacré micmac aussi dans la règlementation plus qu'ambigüe sur l'origine des principes actifs et de leurs excipients dont on nous dit qu'ils seraient d'origine européenne Lien à l'intérieur du forumMessage

Difficile d'ailleurs de s'intéresser au problème de pénurie "ordinaire, hors cas du changement de formule" puisque je pense que le fameux resserrement des critères de bioéquivalence avait justement pour but de pouvoir alterner les spécialités en cas de pénurie. C'est raté.

On ne jongle pas allègrement avec les médicaments à marge thérapeutique étroite, la crise Lévothyrox l'a rappelé. J'espère que l'ansm l'a enfin intégré
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 (p542813)
Posté le: 31. Mar 2021, 19:27
Répondre en citant

Comme quoi, on a bien pris un coup avec cette pandémie... d'ailleurs, il y a des médicaments qui restent indisponibles ou en tout cas très rares, là où je vis comme chez ma famille en France et en Belgique, à croire que ce sont les chaînes de fabrication de ces médicaments qui ont été redirigées pour produire les choses liées à la lutte contre le coronavirus!
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