Agnès (Bordeaux) Cancer Bordeaux |
Message: (p17491)
Posté le: 09. Avr 2005, 18:24
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Je vous recopie un article qui me paraît bien intéressant. Amitiés à tous.
ANNALES D’ENDOCRINOLOGIE (Vol. 65. N° 4. Sept 2004)
Résumé des communications du XXI° congrès de la société française d’endocrinologie.
REIMS. 29 septembre-2 octobre 2004
Référence PO72. Page 313 :
HYPOTHYROÏDIE PERSISTANTE CHEZ UNE PATIENTE SOUS OPOTHERAPIE SUBSTITUTIVE : PENSER A UNE MALABSORPTION DIGESTIVE DES HORMONES THYROÏDIENNES
J.Combes, St Paulin, M.O..Riou, J-P Ory
L’absorption digestive des hormones thyroïdiennes s’effectue principalement au niveau du duodénum et du jéjunum iléon. Cette absorption est incomplète et variable et de nombreux facteurs physiologiques, physiopathologiques ainsi que de nombreux médicaments influencent cette absorption. Les mécanismes moléculaires régulant cette absorption ne sont pas précisément connus.
Nous rapportons le cas d’une patiente de 66 ans, porteuse d’une hypothyroïdie périphérique sur thyroïdite de Hashimoto depuis 1999 qui, en dépit de traitements successifs par L-thyroxine 200 µg par jour, Euthyral : 2 cp par jour et Cynomel : 3 cp par jour utilisés successivement, reste en hypothyroïdie clinique sévère (TSH US entre 50 et 100 ( normale 0,2-4,5 ), T4L et T3L effondrées).
Le bilan thyroïdien se normalise en quelques jours lorsque le traitement par L-thyroxine est administrée par voie injectable et se perturbe de nouveau lorsque le traitement est redonné par voie orale.
La patiente n’a aucun antécédent digestif, médical ou chirurgical, ne prend aucun traitement susceptible d’interférer avec l’absorption des hormones thyroïdiennes qu’elle ingère 20 mn avant son petit déjeuner. Cette patiente n’admet pas l’hypothèse diagnostique avancée à plusieurs reprises d’une mauvaise observance thérapeutique.
Un bilan complémentaire ne retrouve aucun signe clinique ou biologique de malabsorption intestinale, les anti-corps anti-gliadines et anti-endomysium sont négatifs ainsi que l’examen parasitologique des selles. Il n’existe pas de syndrome inflammatoire.
La normalisation plasmatique de la T4 L après injection de LT4 élimine la possibilité d’anticorps anti-T4.
une dose de charge de 300 µg de L-thyroxine, sous forme de Lévothyrox comprimés, administrée en présence de témoins, ne met en évidence aucune absorption de l’hormone après 3 heures de test (T4L initiale à 0,22 (N :0,5 et 1,35 ng/dl), 0,3 à 1 heure (H), 0,33 à 2 H et 0,34 à 3 H).
La même dose donnée à un témoin sain montre T4L initiale à 0,78, 1,06 à 1H, 1,14 à 2H et 1,16 à 3H.
Le test répété chez la patiente avec la même dose d’hormone sous forme de L-thyroxine en gouttes retrouve le même résultat qu’avec la L-thyroxine donnée sous forme de comprimés.
Devant une hypothyroïdie persistante sous opothérapie substitutive, il faut avant de conclure à une non observance thérapeutique, savoir évoquer un diagnostic de mal absorption digestive des hormones thyroïdiennes. Cette mal absorption peut être isolée, partielle et prédominer sous certaines formes galéniques du traitement substitutif. |
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