Agnès (Bordeaux) Cancer Bordeaux |
Message: (p10671)
Posté le: 09. Déc 2004, 14:12
|
|
|
Bonjour tout le monde!
Voici, en résumé, une description des symptômes de l’hypothyroïdie (P.Sainton, H.Simmonet, L.Brouha. Endocrinologie clinique, thérapeutique et expérimentale. Ed. Masson. 1937) :
Une distinction est faite entre l’hypothyroïdie totale, la petite hypothyroïdie et les formes partielles ou dissociées.
- Hypothyroïdie totale :
Je passe sur la description du crétinisme (conséquence de l’hypo totale congénitale de l’enfant) qui ne se rencontre plus dans nos pays.
L’hypothyroïdie de l’adulte, post-opératoire ou spontanée, diffère de l’hypothyroïdie de l’enfant parce que chez l’adulte, la croissance squelettique est terminée, le développement génital et psychique est effectué. Sa richesse symptomatologique est donc moindre.
Quand l’hypo s’installe, le malade se sent envahi par un malaise inexplicable : asthénie physique et psychique accompagnée de douleurs vagues, de fourmillements, de sensation de gonflement et de pesanteur. La figure devient bouffie, les membres s’épaississent et s’engourdissent. Ses fonctions digestives se ralentissent. Il se plaint d’une extrême sensibilité au froid. Il y a ralentissement de l’activité de l’organisme dans tous les domaines. Le malade engraisse progressivement.
Face : bouffie, gonflée, pâle, couperose aux pommettes, paupières oedémateuses, lèvre inférieure tombante, cyanosée par intermittence, rides nombreuses peu profondes, aspect sénile, joues à consistance molle. Faciès inexpressif.
Cou : large, qui s’arrondit
Poitrine : elle se bombe, la peau y est d’une épaisseur anormale, froide, de teinte cireuse. Les seins sont graisseux
Abdomen : tombant
Membres : augmentés de volume, surtout au niveau de la racine du membre.
Pieds épais et doigts boudinés
Peau : sèche et squameuse
Cheveux : secs, cassants, tombent en masse ou s’éclaircissent. La pilosité diminue. Les cils sont plus espacés, les sourcils se raréfient.
Ongles : s’amincissent, deviennent lamelleux, fragiles.
Dents : cariées
Langue : gonflement
Céphalée.
La torpeur et la somnolence diurne sont habituelles. La mémoire est très diminuée. La concentration et l’ attention sont difficiles. L’ idéation est lente. L’association des idées est pénible si bien que chaque mot est détaché un à un. Les phrases ne peuvent être achevées. La parole est sourde sans inflexion, par suite de la difficulté à mouvoir la langue et les lèvres ; difficulté qui se traduit par une sensation de bouillie dans la bouche.
Le geste est parcimonieux. Les mouvements sont lents et maladroits. La démarche s’exécute à pas menus. Les doigts sont gourds.
Il en résulte pour les malades la nécessité d’abandonner leur métier et l’impossibilité d’activité sociale. D’ailleurs, ceux-ci se rendent parfaitement compte de leur état et ont une dépression nerveuse pouvant aller jusqu’à la mélancolie.
Ces troubles s’accompagnent de refroidissement des extrémités, de cyanose. La température rectale est souvent abaissée. Les réflexes tendineux sont diminués, mais pas de façon constante.
Les échanges nutritifs sont très ralentis. Anorexie. Parfois, la sensation de soif est absente. La constipation est intense (selles entourées de muco-membranes). La quantité d’urine est diminuée.
Bradycardie. Pression artérielle basse. Dilatation cardiaque (rétention hydrique).
Possibilité d’anémie. Taux d’hémoglobine qui diminue.
Disparition des règles ou hémorragies abondantes. Frigidité.
- Petite hypothyroïdie :
Les symptômes (cf ci-dessus) sont curables. Dans ces cas, on retrouve surtout :
Oedèmes. Gonflement des cordes vocales au moment des règles avec assourdissement de la voix, gonflement du naso-pharynx avec enchifrénement.
Raréfaction de la queue du sourcil. Alopécie. Canitie. Cheveux et poils gros et cassants.
Refroidissement des extrémités. Frilosité. Frissons dans la région dorsale. Tendance aux névralgies et aux lumbagos, aux angines.
Constipation.
Fatigue matutinale. Anorexie. Céphalée ( frontale, susorbitaire, occipitale). Migraine fréquente.
Douleurs musculaires et articulaires.
Somnolence avec torpeur intellectuelle, apathie.
Obésité. Troubles des règles.
Selon certains auteurs : incontinence, caries dentaires, bourdonnements d’oreilles.
- Formes partielles ou dissociées :
Dans un certain nombre de cas, le syndrome hypothyroïdien ne se manifeste pas au complet. Les troubles peuvent se dissocier et se localiser à une seule des fonctions de la thyroïde. Un des symptômes passe au premier plan à tel point qu’il semble exister seul.
Principalement :
- Formes nerveuses : maladresse, ralentissement des mouvements volontaires. Troubles du tonus des membres. Description d’un cas de pseudo tétanos. (On sait aujourd’hui qu’il existe des neuropathies, voire des polyneuropathies d’origine thyroïdienne).
- Formes psychiques : jusqu’à l’aliénation mentale en l’absence de traitement.
- Formes sensorielles : cas de névrite optique et d’otosclérose avec surdité.
- Formes rénales : néphrose lipoïdique.
- Formes cardiaques.
- Formes cutanées : sclérodermie, ichtyoses, nodules du cuir chevelu (exceptionnel).
- Formes articulaires : rhumatisme thyroïdien
- Rhumatisme thyroïdien :
Le lien entre rhumatisme chronique ou certaines arthroses s’appuie sur :
1. L’existence d’un syndrome hypothyroïdien plus ou moins fruste chez certains rhumatisants chroniques, sur l’évolution lente du rhumatisme articulaire chez les goitreux
2. La constatation de lésions de sclérose thyroïdienne dans le rhumatisme chronique
3. L’apparition de rhumatisme chronique à la suite de radiothérapie de la région thyroïdienne
4. L’abaissement du métabolisme basal
5. Les résultats thérapeutiques obtenus avec la thyroxine dans le traitement de certains rhumatismes chroniques.
Dans le rhumatisme thyroïdien, l’os est atteint d’emblée avec épaississement des extrémités articulaires, parfois même avec production d’ostéophytes. L’atteinte synoviale est rare.
Amitiés à tou(te)s les hypo. |
|
nora Inscrit le: 24.09.04 Messages: 210Hyper et basedow franconville 50+ |
Message: (p10729)
Posté le: 10. Déc 2004, 17:39
|
|
|
Bonjour,
Merci pour tout cet article, mais en ce qui concerne les douleurs articulaires, certains, comme moi, ressentent de très fortes douleurs mais ne sont pas en hypo (voir même limite hyper parfois) tout est est tellement compliqué, pour le reste c'est vrai, après mon opération et sans traitement pendant un moi, je me suis retrouvé comme une loque avec une tête bouffie et des paupières gonflées, c'était affreux, c'est ma vrai hantise de tombée en hypo, si j'ai le choix je préfère l'hyper..... Amitiés. |
|