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économies à l'hopital, quel impact pour le patient ? (thyro)

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bobettehors ligne
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Messageéconomies à l'hopital, quel impact pour le patient ? (thyro)

 
Posté le: 28. Fév 2018, 02:14
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je ne savais pas trop dans quelle rubrique mettre ce sujet...La politique de santé est abordée.

Notamment, "économies à l'hopital : quel impact pour le patient ?" , intervention de Alain-Michel Ceretti, président France Assos Santé (quasi début de l'émission) - il y est notamment question d'opérations de la thyroïde.

Il s'agit à mon sens d'une déclaration importante, qui mérite la une de la presse.

https://www.france.tv/france-5/le-m.....ardi-27-fevrier-2018.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Il est également question plus loin de thyro et périodes de grand froid.
Idem dans le thème sur l'insuffisance cardiaque.
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Beatehors ligne
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 (p486254)
Posté le: 28. Fév 2018, 10:33
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Bonjour Bobette,

en effet, il a cité l'exemple des opérations de la thyroïde (mais aurait pu citer plein d'autres exemples !), pour montrer à quel point il est absurde de vouloir administrer un hôpital comme s'il s'agissait d'une entreprise où il faudrait surtout "faire du chiffre" (sans regarder si les actes sont "utiles" ou non) ...

Un autre article sur le même sujet ici : https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/economies-a-l-hopital-quel-impact-pour-les-patients_2631890.html

Citation:
Quelles sont ces dérives ?

Alain-Michel Ceretti : "Le directeur du CHU de Clermont-Ferrand a émis un document. Il est daté du 29 janvier 2018. Il s'agit ni plus, ni moins d'une lettre destinée à remonter les bretelles d'un chef de service… On lui reproche « une diminution sensible du nombre d'interventions sur la thyroïde ». Ce n’est pas normal. Autrement dit, il faut trouver des femmes qui ont une thyroïde malade, même s'il n'y en a pas. Il faut les trouver.

"Deuxièmement, alors que les durées d'hospitalisation se raccourcissent, que partout est encouragé ce qu'on appelle l'ambulatoire - on arrive le matin, on repart le soir- la direction de l'hôpital reproche à ce chef de service d’avoir suivi les consignes. Autrement dit, les malades il faut les garder et il faut leur faire la totale côté examens, même si cela n'est pas nécessaire. Il faut produire plus d'activité, et à tout prix. Personne ne vous le dira de cette manière, mais c'est la réalité."

Le passage où le président de France Assos Santé cite l'exemple d'un rappel à l'ordre "parce qu'il n'y a pas assez d'opérations de la thyroïde" recoupe le sujet du "surdiagnostic" et "surtraitement" dont nous avons déjà plusieurs fois parlé sur le forum (sujet très complexe, car on peut en effet penser que certaines opérations sont inutiles et qu'il ne faut surtout pas dépister trop de petits nodules dont la majorité ne causeront vraiment aucun souci pendant toute la vie de leur porteur ... mais de l'autre côté, il existe aussi (beaucoup plus rarement !) des cancers agressifs qui, dès tout petits, peuvent être invasifs et qu'il est important d'opérer tôt ... et pour l'instant, il n'existe encore aucun moyen pour les distinguer de manière vraiment sure ...)

L'argument du "surdiagnostic" est actuellement parfois mis en avant dans les discussions autour du Levothyrox, certains ont tendance à dire que "si on traitait moins de patients, il y aurait eu moins de problèmes avec la nouvelle formule" ... le risque, c'est que dorénavant, les patients avec une hypothyroïdie "limite", des taux à peine hors norme (ou même encore DANS la norme), auront beaucoup plus de mal à obtenir un traitement, et cela même dans les cas où il serait bénéfique (d'où l'importance de toujours regarder non seulement les résultats d'analyse, mais aussi et surtout l'état clinique ...)

Vaste sujet ...

Beate
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bobettehors ligne
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 (p486331)
Posté le: 01. Mar 2018, 01:51
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Ce qui m'a interpellé, et qui ressortait du propos de M. Ceretti, c'est la situation des hopitaux, les contradictions et incohérences dans les discours et dispositifs officiels ( le côté "brouillon" et sans véritable vision de l'avenir, où alors la cohérence est bien cachée derrière le discours) qui oblige les hopitaux, pour survivre, à de curieuses contorsions.

... et le problème (que je ne cesse de constater très concrètement, vu que je fréquente beaucoup les hopitaux ces dernières années) de l'incapacité des personnels soignants d'assurer le suivi des malades, qu'on largue dans la nature, et débrouillez-vous, et d'offrir une attention vraiment personnalisée aux patients.

J'en aurais des anecdotes à raconter !

Egalement, j'ai le sentiment, confirmé par cette émission, que le corps médical pourrait perdre son âme et ne pas s'en rendre compte, à cause de toutes les pressions et le matraquage qu'il subit, budgétaires ou hiérarchiques en milieu hospitalier etc...Beaucoup de médecins résistent encore.

Certes l'aspect thyro du discours du président de France assoc peut avoir un côté contre-productif, mais bon soyons sans illusion, les politiques savent de toute façon (c'est leur boulot, ils sont formés pour) utiliser et manier tout discours dans le sens qui les arrange, donc ça ne changera rien à l'affaire.

Sous l'aspect chirurgie ambulatoire, je suis de toute façon très réservée, j'ai en tete notamment un cas qui m'a marquée, et qui m'a convaincue de la nécessité d'un minimum de surveillance post-op en milieu hospitalier, si toutefois il y a un personnel suffisant pour cette surveillance...
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