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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50375Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p220855)
Posté le: 14. Oct 2009, 13:50
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Bonjour,
pour répondre à une question qui revient TRES souvent dans le forum, je vais essayer de regrouper quelques liens et de résumer ce que disent les nouvelles recommandations officielles.
Quelques articles de notre FAQ , Foire aux Questions :
Et puis, le compte-rendu du symposium du 10-10-09, lors du congrès de la société française d'endocrinologie à Nice, sur le tout nouveau "consensus pour la prise en charge des nodules thyroïdiens" :
http://www.forum-thyroide.net/ppt/SFE2009_Consensus_Nodules.pps
C'est un document très lourd à télécharger, 44 Mo (pas encore eu le temps d'essayer de le réduire, ce sont les photos que j'ai prises pendant les exposés).
Voici quelques extraits :
Citation: | Qui opérer ?
Une intervention chirurgicale doit être proposée à un patient devant :
- un nodule malin ou suspect sur les données cliniques, échographiques ou cytologiques
- une augmentation franche de la calcitonine sérique
- un nodule volumineux responsable de symptômes locaux de compression (troubles de la déglutition, dysphonie, dyspnée)
- l'apparition secondaire de signes suspects de malignité cliniques, échographiques ou cytologiques
Elle sera discutée devant :
- un nodule entrainant un problème esthétique, une anxiété ou une cancérophobie
- un nodule solide ou mixte après 2 examens cytologiques non contributifs ou rapportant la présence d'une lésion folliculaire de signification indéterminée
- un nodule hyperfonctionnel ou toxique, même si le traitement radio-isotopique (iode radioactif) constitue une alternative à la chirurgie
- les nodules plongeants ou endothoraciques, si leurs caractéristiques le justifient
- une adhésion insuffisante du patient à la surveillance proposée
Qui surveiller ?
Surveillance : alternative à la chirurgie
La surveillance des patients ayant un nodule thyroïdien doit permettre de :
- dépister les cancers passés inaperçus ou non diagnostiqués (faux négatifs de la ponction cytologique : < 5%)
- dépister l'apparition d'un dysfonctionnement thyroïdien
- d'apprécier l'apparition d'une gène fonctionnelle
La surveillance repose sur :
- un examen clinique avec la recherche de signes fonctionnels ou physiques de dysfonctionnement thyroidien, d'une augmentaiton du volume du nodule ou l'apparition de signes de compression ou la présence d'adénopathies cervicales
- un contrôle de la TSH, éventuellement completé par un dosage de T3 ou T4 libre s'il existe des signes de thyréotoxicose et que la TSH est basse
- une échographie thyroidienne dont les données seront comparées à l'examen initial ou précédent
- une nouvelle ponction pour étude cytologique, en cas d'apparition de signes cliniques de suspicion, d'une augmentation rapide et significative de la taille d'un nodule non liquidien ou devant une modification des données échographiques
Le premier examen de surveillance (clinique, TSH, échographie) peut être pratiqué 6, 12 ou 18 mois après le bilan initial (en fonction des caractéristiques initiales), puis après 2, 5 et 10 ans, sous réserve de signes évolutifs cliniques, biologiques, ou échographiques, en impliquant patient et médecin référent dans la surveillance.
Quelle place pour l'hormonothérapie frénatrice ?
Rationnel : rôle de la TSH dans le développement du nodule
Objectifs :
- diminuer la croissance des nodules
- prevenir l'apparition de nouveaux nodules
Résultats :
- variables sur le volume nodulaire
- effet préventif sur la dystrophie péri-nodulaire
Risques :
- morbidité cardio-vasculaire
- complications osseuses (femmes en post-ménopause)
Une hormonothérapie modérément frénatrice par la lévothyroxine (concentration de la TSH : ca 0,2 à 0,6 mU/L)
a) peut être indiquée :
- chez les patients jeunes ayant une dystrophie thyroidienne nodulaire, en particulier les femmes avant une grossesse
- chez les patients présentant un nodule thyroïdien récent, colloïde, stable ou évolutif, sans évidence d'autonomie, et vivant dans une zone de carence iodée
b) n'est pas justifiée chez la majorité des patients présentant un nodule euthyroïdien, et en particulier chez les femmes post-ménopausiques
c) est contre-indiquée chez les patients ayant une TSH < 0,5 mU/L, un goître multinodulaire, ou présentant une ostéoporose, une pathologie cardiaque ou une affection chronique intercurrente.
Dans tous les cas, la préscription d'un traitement frénateur par la lévothyroxine doit être précédée d'une évaluation de la balance risque-bénéfice à l'échelle individuelle du patient, et devra être reconsidérée lors de la surveillance. |
A très bientôt !
Beate |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50375Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p226108)
Posté le: 17. Nov 2009, 00:47
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Bonjour,
je n'ai pas encore eu le temps d'améliorer ma présentation (en ajoutant des photos de meilleure qualité et en réduisant un peu le volume du fichier).
Mais en attendant, je viens de trouver le texte officiel du consensus !
Ce n'est pas encore la version définitive (il y aura peut-être quelques petits changements de détails), mais c'est déjà en ligne sur le site de la Société Française d'Endocrinologie, au stade de "projet" :
http://www.sfendocrino.org/_images/mediatheque/articles/pdf/rco-V-261109.pdf
Dès que j'aurai le texte définitif, je le mettrai ici !
Bonne lecture !
Beate
Dernière édition par Beate le 22. Fév 2011, 21:58; édité 1 fois |
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Beate
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Beate
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Message:
Posté le: 31. Jan 2013, 19:26
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Fleur06
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Bonsoir,
je viens de trouver un article intéressant, il s'agit d'une sorte de "quiz" pour médecins qui suivent une formation continue.
Cela donne différents éléments pour décider quels nodules sont suspects, quels examens faire, quand opérer et quand simplement surveiller ...
... et cela montre aussi que ce n'est pas toujours SI facile que ça de prendre "la" bonne décision.
Nodule thyroïdien: prendre la bonne décision (Nathalie Couture et Andrée Boucher)
Il s'agit d'une formation proposée par la Fédération des Médecins Omnipraticiens du Québec, FMOQ.
Liste des questions abordées (avec des réponses très complètes, et des explications faciles à comprendre) :
Citation: | Question 1
Quels éléments peuvent vous aider à vous orienter vers un diagnostic
de malignité ?
Question 2
Quel test biochimique est nécessaire dans l’évaluation de ce nodule ?
Question 3
Certaines caractéristiques échographiques étant plus souvent liées à un cancer, saurez-vous les repérer ?
Question 4
Dans quels contextes devez-vous demander la cytoponction d’un nodule ?
Question 5
Une cytoponction est nécessaire puisque la patiente présente
deux nodules douteux. Lequel choisir ?
Question 6
Si un nodule est découvert à la suite d’une TEP, quelle est la conduite à adopter ?
Question 7
Que faites-vous lorsque le résultat de la biopsie est insatisfaisant ?
Question 8
Jusqu’à quel point le résultat de la cytoponction est-il fiable ?
Question 9
Sachant à présent que les nodules sont bénins, votre patiente doit- elle vous revoir à ce sujet ?
Question 10
Vous optez pour l’opération, mais vers qui devez-vous orienter votre patiente ? |
Bonne lecture !
Beate |
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Beate
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