Auteur |
Message |
Nancy
60+ |
Message: (p12148)
Posté le: 13. Jan 2005, 14:17
|
|
|
Salut,
Voilà plus de trois ans que je n'ai plus de thyroïde. Je remarque qu'une fatigue chronique s'est installée en moi. Les sevrages n'ont pas aidé et même pour être franche, même le Thyrogène fatigue les système.
Aujourd'hui, je sais que je suis en rémission. Mes analyses sanguines sont bonnes ... je suis en hyper mais pas encore assez énergisée pour combler mes besoins et ce malgré le fait que je prends du Levo et du Cynomel.
Je crois que plusieurs personnes sont comme moi et j'aimerais savoir au juste combien de personne n'ont pas récupérée toute l'énergie et la vivacité qu'ils (elles) avaient avant. Combien de personne sont comme moi et ont des problèmes majeurs à affronter les gros stress??? Merci de me répondre ... salutations de Montréa, Qc, Canada
Nancy |
|
|
|
|
Jeanne B Inscrit le: 02.05.04 Messages: 120Cancer - carcinome p... Paris 50+ |
Message: (p12296)
Posté le: 15. Jan 2005, 23:05
|
|
|
Bonsoir Nancy,
moi ça fait 2 ans que je n'ai plus de Thyroïde, je suis à peu près dans le même cas que toi : sortie de la phase traitement et contente de passer à la phase "suivi à vie".
Ai-je totalement récupéré mon état normal ? Impossible à dire. Comment savoir si les changements que j'observe sont dus :
- au temps qui passe ( et oui, je vieillis)
- à l'ébranlement psychologique subi (il y a des choses qui me paraissent bien moins passionnantes qu'avant par exemple)
- au surdosage d'hormones ( je dors beaucoup moins qu'avant, je suis physiquement beaudoup plus active mais intellectuellement moins disponible et surtout beaucoup moins patiente et moins concentrée)
Tu t'étonnes d'être fatiguée malgré les doses de T4 et T3 que tu prends, mais moi j'ai l'impression que c'est justement le surdosage qui, à force de me "survolter" entraine une espèce d'épuisement permanent.. ça va beaucoup mieux depuis que je suis passée de 125 à 112,5 et je n'ai qu'une hate, baisser encore un peu la dose si mes résultats d'analyse le permettent.
Je sais que certains se sentent bien en légère hyper, mais je crois que cela dépend des tempéraments, moi j'aime plus la contemplation que l'agitation, la sieste que le sport, et ma passion soudaine pour le repassage me laisse perplexe, avant c'était plutôt le travail intellectuel qui me passionnait !
Je te rejoins sur un point : les périodes de sevrages ne s'effacent pas en 1 mois, il faut du temps pour retrouver son "moi" intact.
J'y vois deux causes : il y a surement des traces physiologiques au manque d'hormones, qui demeurent longtemps après que les dosages sont revenus à la normale, mais je crois aussi des traces psychologiques non moins durables : l'expérience troublante d'un changement radical de sentiments à l'égard de son entourage, même si c'est tout à fait transitoire, jette un doute terrible : quelle est ma véritable personnalité ? Est-ce que mes sentiments ne tienne qu'à un dosage d'hormones dans mon sang ?
Mais, bon, il faut vivre avec tout cela, et cela n'a pas QUE des conséquences négatives, un peu plus de détachement, le sens de la nature éphémère et illusoire de la réalité, tout cela va aussi dans le sens d'un peu plus de sagesse.
Jeanne |
|
|
|
|
Martine (56)
Inscrit le: 05.05.04 Messages: 40Hashimoto cancer pap... Vannes (56) 60+ |
Message: (p12300)
Posté le: 16. Jan 2005, 00:16
|
|
|
Je fais moi aussi partie des gens qui sont "presque " comme avant...
Je n'ai pas de problème de dosage, j'ai été classée "en rémission", bref je vais bien... mais...
Mes horaires sont un peu décalés : j'ai des difficultés énormes à sortir du lit, et le soir, je n'ai pas sommeil...
Je crois aussi que depuis, la fatigue que je ressens est plus intense, je ressens plus fortement le stress...
Il m'arrive de faire une montagne pour des choses qui me paraissent bien dérisoires après ! J'ai toujours eu tendance à stresser, mais depuis l'opération, c'est nettement pire !
Je me sens souvent dépassée par les événements, surchargée de travail... Je veux tout faire et je n'y arrive pas vraiment.
Je suis d'accord avec vous deux en ce qui concerne le sevrage : j'ai mis des mois à me remettre de la défreination et je n'étais pas prête du tout à recommencer un an après : c'est pour cela que j'ai demandé le thyrogene pour la scinti de contrôle. Nancy , j'ai fait un super voyage dans ton beau pays l'été dernier et ça m'a bien aidé à effacer tous les mauvais souvenirs!
Par contre , Jeanne, je ne m'étais jamais demandée si mes sentiments tenaient à une dose d'hormones dans le sang! Je vais faire lire ton message à mon mari ! Il faudrait peut-être lancer une étude pour savoir si le nombre de divorces augmente proportionnellement au nombre de pathologies thyroïdiennes!.
Je plaisante, mais je reconnais qu'on se sent tellement mal compris quand on est en défreination!!!
Bon week-end!
Martine |
|
|
|
|
Nancy
60+ |
Message: (p12312)
Posté le: 16. Jan 2005, 14:01
|
|
|
Salut,
Oui, en sevrage ... je crois qu'on ne peut être vraiment comprise car ... même avec le temps, je n'arrive^pas à trouver les mots pour expliquer comment je me sentais.
J'ai remarqué que ma patience est moins présente ... même placée en hyper. Le Cytomel m'a aide à récupérer mes capacités intélectuelles et ma concentration mais la patience ... je ne sais pas où elle fut oubliée.
Tout comme vous, je crois, le matin, je suis à plat et le soir quoique fatiguée ... le sommeil tarde un peu. Quand il fait froid ... mes énergies partent toutes vers le fait de me garder au chaud ... j'y vois une grosse différence mais je m'ennuie de l'ancienne moi. IOù est l'énergie innépuisable que j'avais ... rien ne pouvais m'arrêter? et où est ma patience? et ma capacité de bien vivre le stress???
Et autre question, pourquoi la société ne comprend elle pas les thyroïdectomisé??? Moi, j'ai changé, mon conjoint est encore là, j'ai de la chance car ma libido est tombée à plat et mon caractère ... beaucoup moins tolérante et patiente avec lui comme avec mon fils ... que de regrets.
Composer avec ce que l'on est maintenant ... c'Est une belle théorie. Nos milieux professionnels demandent plus et encore plus mais ... on fait quoi quand on est vidé??? Il me reste beaucoup à apprendre ... donc la sagesse de me faire comprendre.
Bon dimanche,
Nancy |
|
|
|
|
Sylvie54
Inscrit le: 08.05.04 Messages: 205Basedow Nancy, Meurthe et Moselle 40+ |
Message: (p12319)
Posté le: 16. Jan 2005, 18:47
|
|
|
Bonsoir
dans votre cas, j'ai été opérée en 2002 je n'ai jamais récupérée mon énergie, meme pas quelques jours de pleine forme
j'ai essayé les petite cures de toutes sortes comme oligo élément, vitamine c, magnésium mais rien ne sert !
bon courage à toutes |
|
|
|
|
ouarti Inscrit le: 29.12.04 Messages: 60Cancer (de ma fille ... Le Mans 50+ |
Message: (p13085)
Posté le: 01. Fév 2005, 09:30
|
|
|
Bonjour,
Ma fille a été opérée, il y a un an pile et a eu 2 cures d'iode. j'entends tout le monde me dire,"oh, mais avec son traitement tout doit être comme avant". Ca y est, stop, j'arrive à dire, non je ne suis pas d'accord, elle a changé et je ne fais pas d'hyponcondrie par transfert.
Pacôme dort mal, s'énerve facilement (elle serre les dents, contracte ses mains pour nous griffer à la moindre occasion). Ell e a fait toute sa scolarité maternelle, sans difficultés, au regard des maitresses, et malgré le décès de son grand frère.
Cette année, elle est complétement larguée (comparaison possible avec ses copines de l'année dernière), sa maitresse, pleine d'expérience "n'a jamais vu de tels problèmes de concentration".
Cela m'use car j'ai mal pour elle, d'autant plus qu'elle ne veut pas verbaliser ce qu'elle ressent, c'est si compliqué avec la mort de son frère, ...
Je vous embrasse |
|
|
|
|
Stéphane K |
Message: (p13098)
Posté le: 01. Fév 2005, 13:54
|
|
|
Salut,
Je suis dans le même cas que toi, j'ai été opéré en mai 2002, et depuis je trouve que je me traine. Pas trop la forme, pourtant bien dosé.( levo 200 )
Cela ma déclenché d'autres problémes de santé ( hypertension, maux de gorge, cervicalgie, insomnie....). Je trouve que c'est un peu long pour récupérer. Cela n'inquiéte pas mon endocrino, ni mon médecin traitant????
C'est pénible d'etre dans cet état.
Stéf |
|
|
|
|
bigeyes
Inscrit le: 17.09.04 Messages: 69Basedow & exopht... Paris 50+ |
Message: (p13153)
Posté le: 01. Fév 2005, 20:05
|
|
|
Jeanne B a écrit: | L'expérience troublante d'un changement radical de sentiments à l'égard de son entourage, même si c'est tout à fait transitoire, jette un doute terrible : quelle est ma véritable personnalité ? Est-ce que mes sentiments ne tienne qu'à un dosage d'hormones dans mon sang ?"
Jeanne |
Bonsoir,
C'est fascinant, je me faisais exactement la même refléxion face à la même expérience. Aujourd'hui je vais mieux physiquement gràce à l'opération et au Lévotyrox mais je me sens toujours un peu ébranlée psychologiquement par ces années de basedow.
Ouf ! je me sens moins seule
Bonne soirée
B. |
|
|
|
|
PAT56 Inscrit le: 04.05.04 Messages: 3BASEDOW BRETAGNE |
Message: (p13163)
Posté le: 01. Fév 2005, 23:09
|
|
|
Bonsoir,
4 ans après l'ablation de ma thyroïde suite à une Basedow, je n'arrive pas à stabiliser mon traitement, et j'alterne hyper et hypo.....avec entre autres conséquences fatigue, difficulté à gérer le stress.... mon endocrino a baissé les bras (paraît que c'est psychologique (!)), et je reste avec mon généraliste et mes taux de TSH en montagnes russes. J'en arrive à couper des cachets le Lévo 25 en 8 (en plus du 150 de base), mais rien n'y fait. Si j'interviens ce soir pour témoigner de mon soutien à celles (et oui les hommes sont rares sur le forum) et ceux qui sont dans cette situation, c'est aussi pour dire que ce qui est le plus difficile à supporter pour moi, ce ne sont pas les symptômes, mais le fait que les médecins.... et souvent notre entourage nous considèrent comme guéris (on n'est pas malade, on ne prend pas d'antibiotique(gag!)).
Heureusement on n'est pas seul(e)s, il y a le forum...
Pat56 |
|
|
|
|
christine38
Cancer papillaire s/... Grenoble |
Message: (p13171)
Posté le: 02. Fév 2005, 10:04
|
|
|
Bonjour Ouarti et les autres,
Je me permets de vous conseiller de vous faire aider par un accompagnement thérapeutique autre. Pour ma part je consulte un ostéopathe qui m'aide pour l'angoisse, la fatigue et il prend en charge l'équilibre qu'il nous manque lorsque nous avons du mal à stabiliser.
Ce n'est pas violent, ce sont aussi des massages ou de l'acupuncture dans le lobe de l'oreille. Et croyez-moi çà marche, il me décharge de tous les poids de la poitrine et des épaules.
Cette pratique marche très bien chez les enfants.
Cette science est à l'écoute du corps et de la tête. (ce sont mes propos)
Si vous habitez des grandes villes des consultations sont données à prix réduits dans les cliniques des écoles supérieures d'ostéopathie, par les élèves de dernière année.
Une précision ou plutôt un plan pour les étudiants (tes) aux revenus modestes.
Bises à toutes et câlin à Pacôme.
Christine |
|
|
|
|
crichine
Inscrit le: 01.07.04  Messages: 4070 |
Message: (p13277)
Posté le: 03. Fév 2005, 18:35
|
|
|
coucou
Pat, c'est de ton expérience que je me sens la plus proche ! ça va faire 2 ans en mars que je n'ai plus de thyroide et les problèmes de dosage continuent. Mon endo m'a passée du levothyrox à l'euthyral et ça n'a rien amélioré, je continue à faire le yoyo. Comme j'ai aussi d'autres problèmes de santé, j'en ai marre.
Je n'ai pas encore baissé les bras, je continue à me dire qu'on y arrivera, mais c'est long... et pourtant, 2 ans de moins que toi. D'une part, ça me rassure : je ne suis pas la seule (mais je le savais), d'autre part, ça me déprime, parce que c'est trop long et je ne sais pas quand ça s'arrêtera.
Comme j'ai (évidemment) de difficultés de mémoire et de concentration, ça me stresse beaucoup dans le travail. Je m'en veux quand j'ai fait une bourde et j'angoisse. C'est psy, j'en conviens, mais l'origine est "thyroidienne".
Bisous à tous |
|
|
|
|
|