Callirhoe Inscrit le: 01.02.16 Messages: 2Hypothyroïdie auto-i... Rennes |
Message: (p537512)
Posté le: 10. Sep 2020, 14:21
|
|
|
Bonjour,
Et tout d'abord merci pour ce forum, qui même en tant que lectrice passive jusqu'à aujourd'hui, m'a déjà beaucoup appris et aidé dans le suivi de cette maladie. Je suis à la recherche de conseil et d'avis sur ma situation et je remercie déjà les personnes qui prendront le temps de me lire.
Mon hypothyroïdie a été découverte lors d'un contrôle sanguin de routine en 2015 avec une TSH de 7,12 μUI/mL et T4L à 12,3 pg/ml (norme labo 0,27 à 4,20 pour la TSH et 9,3 à 17 pour la T4L). Je me plaignais de frilosité et de transit lent principalement. Pour les autres symptômes, j'ai toujours eu une tendance à la fatigue et à la déprime, mais difficile de les lier avec certitude à la thyroïde. Mon poids, malgré une alimentation plutôt équilibrée, a toujours été dans la limite haute ou en léger dépassement de l'IMC normal.
Après cette analyse, ma généraliste de l'époque m'a mise directement sous lévothyrox 25 et m'a envoyée faire une échographie et voir une endocrinologue. L'écho a montrée une structure thyroïdienne remaniée sans présence de nodule et l'endocrinologue m'a vite expédiée en majorant le lévo à 50, en concluant à une "hypothyroïdie secondaire à une thyroïdite chronique auto-immune" et en fixant comme objectif à atteindre à l'époque vue mon âge (27ans) une tsh entre 0,27 et 2. J'ai par la suite été uniquement suivie par un médecin généraliste.
Je n'ai ensuite eu que des analyses de la TSH, mes différents médecins traitants (j'ai déménagé entre temps) ne jugeant pas d'autres analyses nécessaires; mes anticorps antithyroïdiens notamment n'ont jamais été testés. Le lévothyrox a été augmenté dans les mois qui ont suivi jusqu'à 62,5 pour arriver en 2016 à une TSH de 0,65. Sans changer de dosage, la TSH est ensuite remontée à 2,86; le Lévo a été augmenté à 75 et j'ai également essayé pendant une courte période l'euthyral, sans observer de grand changement comparé au Lévothyrox; J'ai donc repris le lévothyrox et on a progressivement augmenté jusqu'à un dosage de 100 pour avoir une tsh "dans les clous": TSH de 1,10 en 2017.
Au niveau des symptômes durant toute cette phase du début de traitement et d'équilibrage, je n'ai pas ressenti de changement très notable : pas d'amélioration franche du transit, ni de la fatigue, brouillard mental, passage de déprime, ... par contre un peu de perte de poids.
Par contre durant cette période de traitement, n'étant pas sous pilule, j'ai commencé à être plus attentive à mon cycle menstruel et j'ai réalisé que j'avais un cycle très irrégulier et surtout toujours assez long, problème qui s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui : mon cycle varie généralement entre 35 et 42 jours avec un SPM très important : accentuation de la déprime, fatigue, douleurs articulaires, constipation, rétention d'eau. J'ai eu des avis contradictoires à ce sujet, mais il me semble que les retards de cycle peuvent être dus à l'hypothyroïdie (le corps n'a pas assez d'énergie pour provoquer l'ovulation).
En 2018, après avoir évoqué mes soucis de fatigue, mon médecin traitant demande une analyse du fer et de la vitamine D et l'on découvre une carence pour les 2 : 14ng/ml pour la ferritine (norme labo : 13 à 150) et 17ng/ml pour la vitamine D (norme labo: valeurs souhaitables entre 30 et 60). Il me semble qu'il s'agit de carence courante pour les personnes souffrantes d'hypothyroïdie. Toujours est-il que malgré des supplémentations, je peine à faire remonter ces niveaux (prise en intermittence de complément de fer (Pileje) et prise d'ampoule uvedose pour la vitamine D, je teste depuis quelques temps de prendre 2 gouttes tous les jours sur les conseils de mon médecin)
Depuis 2017, je suis resté sous Lévothyrox 100 (TSH de 1,10 en 2017), en réalisant des analyses tous les 6 mois environ : la TSH est progressivement un peu remontée : 1,5 en 2018; 2,25 en 2019 et 2,21 en mars 2020 (norme labo 0,27 à 4,20), date de ma dernière analyse. J'ai également de ma propre initiative demandé en plus l'analyse de la t3l et t4l: T3L : 3,3 pg/ml et T4L : 15 pg/ml (norme labo T3L : 2,0 à 4,4 et T4L : 9,3 à 17)
Pour le fer et la vitamine D la dernière analyse de mars 2020 donne : 20 ng/ml pour la ferritine (norme labo : 13 à 150) et 26,9 ng/ml pour la vitamine D (norme labo: valeurs souhaitables entre 30 et 60)
J'ai également refait une écho en mars 2020, suite à des sensations de gonflements au niveau de la gorge, qui n'a rien révélé de neuf : "une thyroïde de petite taille, hétérogène, sans nodule avec une inflammation"
Je vous écris aujourd'hui car je suis un peu perdue; mes symptômes les plus gênants sont des passages de déprime assez fréquents, un manque d'énergie, un brouillard mental et une difficulté à me concentrer, ainsi que mon cycle toujours très tardif avec gros SPM : déprime et douleurs articulaires; mais je ne suis pas du tout sûre de la responsabilité de ma thyroïde dans tous ces symptômes.
J'ai récemment changé de médecin traitant, la précédente ayant pris sa retraite, et mon nouveau médecin (homéopathe) juge ma TSH normale et stable. Elle veut dans un premier temps tenter avec l'homéopathie de traiter les problèmes de cycles.
Dans les options possibles, j'hésite à retourner voir un endocrinologue, mais ma seule entrevue fut assez froide et expéditive et surtout je ne sais pas si mon cas et mes symptômes le justifient. Je me pose la question de nouvelles analyses (même si mon médecin n'est pas pour) : T3L, T4L, ... ou envisager des médicaments alternatifs au Lévothyrox, peut être testé de changer de dosage (mais mon médecin ne semble encore une fois pas du tout pour), ou bien encore creuser d'autres pistes qui pourraient expliquer la fatigue et/ou la déprime : glandes surrénales, cortisol,...
Bref, j'avoue que je suis un peu perdue devant tous ces choix, et écrire ce message m'aura au moins forcée à faire un bilan de la situation. Encore merci si vous avez eu le courage de lire mon pavé et je serais bien sûr ravie d'échanger et de lire tout avis, conseil, expérience ! |
|